RDC : un expert de la division des enquêtes des données de l'Urbanisme et habitat confirme que la concession devant Karavia à Lubumbashi appartient à la succession Mobutu

Vendredi 24 mai 2024 - 17:25
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Dans une interview accordée à nos confrères de Top Congo Fm à Kinshasa, l'ingénieur Michel Okita Dimandja, expert au ministère de l'Urbanisme et Habitat a confirmé bel et bien que la concession se trouvant sur la route du golf et précisément devant l'hôtel Pullman Karavia de Lubumbashi dans le Haut-Katanga appartient à la succession Mobutu.

Il a affirmé cela, après une enquête effectuée en 2020 sur la demande du parquet, avec la permission du ministre national de tutelle, Pius Mwabilu.

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« Il a été demandé au secrétaire général à l’urbanisme et habitat de pouvoir mettre à la disposition du parquet général près la cour d’appel les experts pour pouvoir apporter l’assistance technique à la commission rogatoire instituée à cet effet. Nous sommes partis à Lubumbashi sur instruction du ministre de l’Urbanisme et habitat par l’ordre de service que vous avez devant vous », a expliqué Michel Okita dans une vidéo parvenue à 7SUR7.CD.

Avec les documents originaux à la main, cet ingénieur du ministère de tutelle rappelle que lors de cette mission à Lubumbashi, il a été prévu qu'on puisse d'identifier et de localiser la concession de la succession Mobutu.

« Lors de la décente sur le terrain et après avoir obtenu toutes les données possibles, parce qu’il était question d’abord de localiser l’emplacement ou la concession. Vous allez voir l’hôtel Karavia, le lac Kipopo, la Route du golf. Et au regard du plan de localisation approuvé et retrouvé aux archives du secrétariat général à l’urbanisme et habitat qu’on a pu attester comme c’est écrit dans ce document qui a été certifié conforme à l’original par un certain Masambombo, notaire à Kinshasa avec le cachet du République du Zaïre. En confrontant le document ici avec l’annexe joint à l’arrêté départemental pris en faveur du feu président Mobutu, c’est ce qui a permis de situer exactement l’emplacement », a-t-il martelé.

Après avoir écrit le rapport sur les données géographiques et essayer de voir comment encadrer le terrain par des coordonnées planimétriques locales, poursuit l'ingénieur Michel Okita Dimandja, un dossier technique en bonne et due forme a été planifié et approuvé par la direction de l'urbanisme et Habitat.

Dans la foulée, cet expert de la division des enquêtes du ministère de l'Urbanisme et Habitat rassure que certains agents de cette institution ont même tenté de faire disparaitre certains documents, une activité mafieuse effectuée souvent par ces derniers.

« Effectivement, l’existence de cet arrêté au classement, mais par contre, ce document a été retrouvé au sein de ma division technique et ça fait pratiquement 6 ans. J’ai essayé de consulter et j’ai retrouvé ce document qui était censé accompagner l’arrêté départemental. Ça, je le dis la main sur le cœur, un de mode opératoire spécifique aux spoliateurs consiste à faire disparaître, être en intelligence avec certains agents de l’État pour faire disparaître les documents et venir par la suite opposer à l’autre partie l'inexistence. Curieusement, arrivé au niveau de cabinet, c’est au moment où on s’est déjà rendu compte que le ministre de l’Urbanisme et habitat avait déjà posé les actes », a-t-il remarqué.

Et de poursuivre : « Il faut consulter le procès-verbal de remise et reprise est intervenue entre le département du portefeuille et celui de l’urbanisme et habitat à l’époque et les autres arrêtés ministériels répertoriés aux patrimoines immobiliers du domaine privés de l’État, mais ce terrain n’existe pas. Ce terrain n’est pas repris sur ce document qui pouvait attester effectivement que ce bien était géré par le ministère de l’Urbanisme et habitat. Et que ça pouvait quitter le domaine privé vers le domaine public de l’État ».

Compte tenu de diverses versions sur les réseaux sociaux concernant l'octroi de la concession de la succession Mobutu à un autre groupe des expatriés, l'ingénieur Michel Okita Dimandja s'est dit rassurant et confiant de la décision prise par les juges du Conseil d'État qui confirmé bel et bien que ce terrain de 19 hectares appartient à la succession Mobutu et son partenaire BMPP ENTREPRISE.

« Oui, monsieur Drolia a été victime de l’expropriation de la première concession, à en croire les éléments qui entourent le dossier et deuxièmement, encore exproprier. Mais pourquoi on n’a pas appliquer la loi numéro 77-01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ? C’est cela le problème. Comment toutes ces autorités sont parvenues à attribuer des documents à monsieur Raim ? Pourquoi n’avoir pas, au même moment parce que les services provinciaux étaient déjà au courant de cette mission, pourquoi n’avoir pas approché la succession Mobutu pour dire qu'écouter, il y a un dossier au parquet, les experts sont venus et parallèlement à ça, où le gouvernement provincial compte attribuer à Raim en compensation. J’estime que le raisonnement des juges contenu dans l’arrêt du Conseil d'État est rationnel et prouve à suffisance combien les juges sont professionnels et expérimentés », a-t-il conclu.

Dans sa décision rendue publique le 26 février dernier, le Conseil d'État de la RDC avait officiellement donné le droit à la succession Mobutu de récupérer sa concession de Lubumbashi située sur la route du Golf non loin de l'hôtel Pullman Karavia autrefois spoliée et d'une superficie de 19 hectares. Depuis, avec ce verdict et la récupération de cette concession, la succession Mobutu et son partenaire BMPP Entreprise avaient salué la justice congolaise qui les avait remis dans leurs droits légitimes et surtout de "n'avoir pas cédé aux intimidations de certaines personnalités politiques du pays".

Patient Lukusa

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