RDC : Les défis qui attendent Didier Budimbu au ministère des Sports

Mercredi 29 mai 2024 - 17:32
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Didier Budimbu N'tubuanga, 47 ans, est le nouveau ministre des Sports et loisirs de la République démocratique du Congo. Homme d'État et leader du groupement politique "Autre Vision du Congo et Alliés " (AVC-A), il était ministre des Hydrocarbures du gouvernement sortant. 

Nommé cependant ministre des Sports et loisirs par ordonnance présidentielle publiée la nuit de mardi à mercredi 29 mai 2024 à la télévision nationale, Didier Budimbu devrait face à des nouveaux défis à relever dans le secteur sportif, où les attentes sont nombreuses. 

L'élu de Kasangulu est arrivé en sports après avoir été respectivement vice-ministre de l'Enseignement primaire, secondaire  et technique au gouvernement Ilunga Ilunkamba (2019-2021) et ministre des hydrocarbures au gouvernement Sama Lukonde (2021-2024). 

Dans le secteur du sport, l'actuel ministre est attendu comme l'œil et l'oreille des sportifs auprès du chef de l'État, car il doit être capable  d'apporter les desiderata à la haute hiérarchie, ainsi faire adopter des avis sportifs aux conseils des ministres. 

Le successeur de Kabulo Mwana Kabulo a la responsabilité de faire faire promulguer,  par le président de la République, les résolutions des États généraux des sports de 2022 à Mbuela Logde, car ces dernières contiennent des véritables solutions pour développer les sports de la RDC.

Parmi ces résolutions, il y a des éléments qui permettent à la loi sportive congolaise, dont certains articles s'avèrent inadaptés à la réalité congolaise, de s'actualiser automatiquement et se conformer aux exigences modernes des sports. 

Outre ces pistes de solution, il existe également un problème sérieux des infrastructures modernes, adaptées et répondants aux normes des instances sportives mondiales. Didier Budimbu, à la lourde charge de veiller à ce que les gymnases, stades et installations sportives servent d'abord à la pratique du sport, afin de permettre aux jeunes athlètes d'avoir les meilleures conditions de travail avant de représenter  le pays aux compétitions internationales. 

Le cas du stade des Martyrs par exemple qui a du mal à être entretenu alors qu'il régénère ses propres moyens grâce aux publicités des entreprises privées qui  s'affichent autour du bâtiment, sans compter le nombre d'activités extrasportives que reçoit cette installation, entre autres : des concerts, campagnes religieuses et politiques, etc. 

Rappelons-le que  le gouvernement avait, à l'époque,  Serge Nkonde, ministre dans ce même secteur, promis d'engager une série de réhabilitations de 7 stades nationaux à travers le pays, mais ce travail n'a pas été abouti. Cela revient également à l'actuel ministre de réveiller le dossier. 

Par ailleurs, il faut souligner que plusieurs autres disciplines comme le basket-ball, le handball, Volley ou des sports de combat ont toujours décrié une forme "d'injustice" de la part de l'État congolais qui favoriserait plus l'équipe nationale football monsieur au détriment des autres fédérations qui, pourtant, ramènent à chaque fois des médailles au pays. 

Ceci est encore un défi à révéler pour Didier Budimbu  pour question d'équilibre, sachant que les prochains Jeux Olympiques de Paris se profilent déjà à l'horizon et la RDC sera représentée en boxe notamment. Le chantier est vaste, mais en s'associant à quelques techniciens du mouvement sportif, l'union fait la force, dit-on. 

Gede Luiz Kupa