Kasaï-Central : des autorités appelées à intervenir pour “éviter le pire” dans un conflit foncier à Dimbelenge

Lundi 10 juin 2024 - 15:24
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La situation sécuritaire dans le territoire de Dimbelenge, au Kasai-Central, est de nouveau préoccupante. Après l'accalmie observée entre les groupements de Bena Koma et Basonge Bambebele, deux communautés qui se disputent des terres, la tension est de nouveau montée d'un cran.

Selon l'administrateur dudit territoire, Timothée Kasongo, qui confirme cette information dans une interview à 7SUR7.CD le dimanche 09 juin dernier, des habitants du groupement de Basonge Bambebele, en complicité avec un officier de la police déployé pour rétablir l'autorité de l'État, empêchent la population de Bena Koma d'accéder à ses champs.

« C'était la situation de Basonge Bambebele et Bena Koma. Quand nous y sommes allés, nous avons invité tout le monde à la paix, puis nous avons ramené la population chez elle. Et puis nous avons laissé le major avec le groupe militaire et le groupe policier. Maintenant, chose étonnante, c'est que le major s'est permis d'être derrière Basonge Bambebele pour pénaliser l'autre côté de Bena Koma. La population de Bena Koma vit dans la peine et il y a même des cas d'insécurité », a-t-il déclaré.

L'autorité territoriale de Dimbelenge dit avoir saisi sa hiérarchie de la situation et dénonce le comportement de cet officier de police.

Timothée Kasongo espère que le gouvernement provincial s'impliquera pour éviter que des morts ne soient déplorés dans les tout prochains jours dans son entité à la suite de ce conflit foncier.

« Comment expliquer que le major de la police est là, installé là-bas. Pourquoi y a-t-il toujours une continuité de cas d'insécurité. Et on est en train de tuer les gens à sa présence. Maintenant, où allons-nous finir ? À qui allons-nous demander présentement ? Qui peut même intervenir ? Moi l'A.T, je suis en train de peiner, je manque même où partir avec les cas. Je manque les gens qui peuvent même intervenir dans ces cas. Et je me retrouve seul », a-t-il regretté.

Pour rappel, il y a quelques mois, le conflit entre ces deux communautés avait fait des morts et des blessés. Il a fallu l'intervention des autorités à plusieurs niveaux pour que le calme soit observé.

Alain Saveur Makoba, à Kananga