Les activités sont restées paralysées dans la localité Cantine, en groupement Baswagha-Madiwe, secteur Beni-Mbau dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, ce lundi 10 juin 2024.
À la base, la psychose liée aux récentes attaques des rebelles ADF dans plusieurs villages du groupement précité, la semaine dernière.
D'après Kambale Kawese, deuxième personnalité de la localité Bapakombe-Pendekali, contacté par 7SUR7.CD, l'agglomération de Cantine s'est vidée de sa population à plus de 80% alors que le bilan de la dernière attaque des rebelles ADF a atteint près de 100 morts, selon la société civile locale.
"Aujourd'hui, Cantine s'est vidée à plus de 80 pourcents de sa population. Elle a peur à la suite des massacres qui ont été vécus dans les villages voisins de cette entité, où le bilan est lourd. Cette situation touche déjà sur le déroulé des activités dans plusieurs secteurs socio-économiques, notamment celui de l'éducation où les portes d'écoles sont restées fermées en cette période de la passation des examens de fin d'année. La population prend la direction de Beni ville, Butembo et Mangina", a-t-il indiqué.
Selon le bilan du gouvernement congolais qui a condamné la tuerie dans le groupement Baswagha-Madiwe, 41 personnes ont été tuées.
Néanmoins, ce bilan est contredit par la société civile dudit groupement. À travers une note de monitoring relayée à presse, elle parle de 96 civils tués depuis le 04 jusqu'à la date de ce lundi.
"Il y a jusque-là 96 corps dont 21 non encore enterré et plusieurs biens rendus en centre par l'ennemi sur 4 axes", mentionne Justin Paluku Kavalami, numéro 1 de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe.
Dans la nuit de dimanche à ce lundi, une nouvelle attaque des ADF a été signalée dans l'agglomération de Maitundulu, dans la localité Magogo, rapportent des sources dans la zone sous anonymat. Là, des civils ont encore péri, et des biens incendiés.
Bantou Kapanza Son, à Beni