Sud-Kivu : Un jeune orphelin réfugié de 15 ans voit son avenir en noir faute de scolarité et lance un appel à l'aide

Jeudi 27 juin 2024 - 11:07
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Dans la localité de Luvungi, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu), réside un jeune garçon nommé Kirasa, symbole poignant de la souffrance des enfants orphelins réfugiés burundais. Victime des conflits dévastateurs qui ont frappé le Burundi, Kirasa a perdu ses parents à un jeune âge, laissant derrière lui un vide immense et des défis insurmontables.

Recueilli par des voisins bienveillants et emmené en République Démocratique du Congo, Kirasa a trouvé un semblant de réconfort grâce à l'assistance de l'ONG AFPDE. Il se souvient avec émotion : "J'avais de l'espoir grâce à l'aide de l'AFPDE. Cette assistance m'a permis de terminer mes études primaires. À cette époque, je n'avais pas à m'inquiéter des frais de scolarité, des soins médicaux ou de la faim."

Cependant, le soutien de l'AFPDE ayant pris fin, Kirasa se retrouve désormais confronté à une réalité brutale : l'impossibilité de continuer son éducation faute de moyens. À seulement 15 ans, il a dû abandonner l'école et se résigner à une vie précaire, cherchant à gagner sa subsistance en vendant de l'eau pour quelques maigres francs congolais.

"Je n'étudie plus, je passe mon temps à errer. Parfois , je puise de l'eau pour espérer gagner 500 francs congolais et trouver de quoi manger. C'est ma vie quotidienne. Je crains pour mon avenir si cette situation continue", confie-t-il avec inquiétude.

Dans un témoignage empreint de tristesse et d'inquiétude pour son avenir, Kirasa explique : "Cela fait maintenant trois ans que je n'étudie plus faute de moyens."

Son appel désespéré pour la création de centres d'apprentissage résonne comme un cri du cœur, une supplique adressée à la communauté nationale et internationale capable de changer le cours de sa destinée.

L'avenir de Kirasa et de tant d'autres enfants orphelins réfugiés est suspendu à un fil, reliant leurs espoirs brisés à une promesse d'espoir et de renouveau. Grâce à des initiatives humanitaires telles que celle de l'AFPDE, des portes peuvent s'ouvrir vers un avenir meilleur, offrant aux plus vulnérables la possibilité de reconstruire leur vie et de se forger un avenir digne de ce nom.

L'histoire déchirante de Kirasa rappelle l'urgence d'agir, de tendre la main à ces enfants meurtris par les aléas de l'histoire et de leur offrir la chance qu'ils méritent : celle de rêver, d'apprendre et de grandir dans un environnement propice à leur épanouissement. Car au-delà des chiffres et des statistiques, il y a des visages, des voix, des espoirs à préserver, des vies à transformer.

Kirasa et ses pairs aspirent à un avenir empreint de dignité et de possibilités. Leur cri silencieux résonne comme un appel à la solidarité, à la générosité et à l'empathie.