RDC : « Nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent » (Judith Suminwa)

Vendredi 28 juin 2024 - 11:12
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La République démocratique du Congo ne va pas dialoguer avec ses agresseurs, en particulier le Rwanda, avec qui Kinshasa entretient des tensions depuis la résurgence du mouvement terroriste M23 dans l'est du pays.

Cette position a été réitérée par la Première ministre Judith Suminwa lors d'une conférence de presse qu'elle a tenue le jeudi 27 juin 2024 à Goma, dans la province du Nord-Kivu.

« Le président de la République a été clair. Nous n'allons pas négocier avec ceux qui nous agressent. Cependant, sur le plan diplomatique, nous avons des accords, notamment avec Luanda, pour solliciter le soutien des pays qui œuvrent à nos côtés pour la paix, afin de contraindre nos agresseurs à cesser leurs attaques », a-t-elle souligné.

La cheffe du gouvernement a souligné que l'aspect diplomatique ne signifie pas que la RDC engagera des négociations avec ses agresseurs. Elle a précisé que la priorité du gouvernement demeure la protection du pays et de ses citoyens, tout en recherchant des solutions diplomatiques pour mettre fin aux agressions subies.

« Ainsi, si nous pouvons, par le biais de la diplomatie, contraindre nos agresseurs à cesser leurs attaques, cela serait bénéfique et nous permettrait d'économiser sur ce plan-là. Bien entendu, nous devons continuer à renforcer notre armée pour assurer la sécurité de l'État et de nos frontières, mais cela nous permettrait de déployer davantage de ressources pour le développement et les investissements, car pour développer notre pays, nous devons investir. L'aspect diplomatique ne veut pas dire que nous allons négocier avec nos agresseurs », a-t-elle insisté.

J. Suminwa a également mis en lumière les répercussions des dépenses liées à la défense du pays contre ses agresseurs, soulignant que ces ressources pourraient être réaffectées au développement économique dans un contexte sécuritaire différent. Elle a souligné l'importance de maintenir la capacité de défense de l'armée pour protéger l'État et ses frontières, tout en mettant en avant la nécessité de débloquer des ressources pour les investissements et le développement du pays.

À Goma, en présence des déplacés du site de Lushagala, la Première ministre a affirmé que son gouvernement déploiera tous les moyens nécessaires pour mettre un terme à l'insécurité sévissant dans l'est du pays.

Merveil Molo