RDC : en décembre 2025, l’État congolais, actionnaire à 40% de FINALOG, dont les infrastructures stratégiques sont exploitées par la SEP Congo, sera l’unique propriétaire (Jean-Lucien Bussa)

Mardi 20 août 2024 - 22:36
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Lors de sa récente visite dans les installations de FINALOG, ce jour utilisées par le Service des entreprises pétrolières au Congo (SEP Congo), et dont l’État est actionnaire à 40%, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, a fait savoir que le gouvernement de la RDC sera l’unique propriétaire de cette société dès le 31 décembre 2025. 

En marge de la cession de tous les actifs de FINALOG au gouvernement congolais, le ministre du Portefeuille a mis sur pied une Commission devant préparer cette activité. Elle devra recenser tous les actifs immobiliers qui seront cédés à la RDC, développer les TDR, définir le plan de récupération de ces actifs ainsi que leurs mises en valeur calculée sur base des projections des dividendes et consolider les acquis de cette cession.

Les travaux de cette Commission ont débuté ce mercredi 21 août 2024, au ministère du Portefeuille, 24h seulement après la visite d'inspection effectuée par Jean-Lucien Bussa à FINALOG, pour s’imprégner de tous les équipements qui seront cédés en totalité à la RDC. 

D’après le ministre du Portefeuille, cette cession ne concerne en rien le Service des entreprises pétrolières au Congo, SEP CONGO, dont les activités ne sont pas limitées dans le temps. Selon nos sources, SEP CONGO est une société commerciale ayant plusieurs actionnaires. Il s'agit notamment de SONAHYDROC qui y dispose de 36% des parts, ARISTEA ayant également 36%. Pour leur part, ENGEN RDC a 13%, COBIL 7,8%, Total RDC détient 6% et deux autres entreprises dont Total Africa le reste des parts. 

« Nous sommes venus visiter des installations stratégiques de FINALOG. SEP Congo qui utilise les infrastructures ou les équipements FINALOG en tant que telle, gère les installations très stratégiques pour le pays, comme l’a dit son Directeur Général, peut-être beaucoup ne se rendent pas compte de l’importance stratégique de ces installations. Vous avez le carburant qui vous arrive par Ango-Ango qui est transporté jusqu’à Kinshasa, qui est stocké au niveau de SEP Congo. Vous avez bien vu combien le carburant est très important dans la vie économique et sociale de la Nation. Ceux qui prennent la charge de le gérer et le transporter et les équipements qui sont utilisés sont tellement stratégiques qu’il faut faire attention à cela. Mais il y a un enjeu derrière cela, c’est qu’au 31 décembre 2025, l’État qui est associé à 40% d'aujourd'hui va devenir propriétaire à 100% de FINALOG. Il faut donc venir se rendre compte de l’état de ces équipements pour savoir décliner le reste du processus, et si l’État propriétaire reprend donc les 100%, comment nous comptons agir après ? La réponse n’est pas à donner aujourd’hui, mais nous allons assumer en toute responsabilité pour que ces équipements stratégiques, ces sociétés stratégiques puissent être au service de l’État, que nous puissions les considérer comme étant des équipements essentiels pour la vie de la Nation. Nous sommes en train de travailler sur le sujet, pour que ces actifs soient préservés pour les générations d’aujourd’hui et de demain », a indiqué Jean-Lucien Bussa. 

Pour sa part, le directeur général de la SEP Congo, a laissé entendre que cette visite du Ministre est un motif de satisfaction et également une occasion de lui soumettre les difficultés de la société. Baba Moussa Dialo, directeur Général de FINALOG, de son côté, a soutenu que le partenariat entre l'État congolais et la tierce partie est à encourager.

Se rendant à l'évidence, Jean-Lucien Bussa a vu l'ampleur sur terrain et les défis que doit relever la SEP Congo. Il s'agit entre autres des problèmes d'ordre financier, l'envahissement des différents sites de la SEP Congo par des constructions anarchiques. Il a, par ailleurs, promis de passer le message au Gouvernement, et ce, en termes des propositions pour des solutions éventuelles. Ce, en vue d'améliorer les conditions de vie tel l'exige le président de la République Félix Tshisekedi.

Christian Dimanyayi