Procès coup d'État : les plaidoiries des avocats de la défense attendues ce vendredi

Vendredi 30 août 2024 - 13:31
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Le procès sur la tentative du coup  en République démocratique du Congo est à sa dernière étape avant le prononcé du verdict par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe qui statue sur cette affaire.

Les plaidoiries des avocats de la défense vont intervenir à l'audience de ce vendredi 30 août à la prison militaire de Ndolo. Après le réquisitoire du ministère public, ces avocats avaient sollicité une remise de quelques jours, question de bien rencontrer les prétentions de l'organe de la Loi.

Rappelons que, dans son réquisitoire, l'officier du ministère public avait demandé aux juges de condamner tous les prévenus à la peine de mort, à l'exception du prévenu Tikimo, reconnu malade mental par des médecins.

En réaction, les avocats de la Défense ont qualifié ce réquisitoire de lunaire, « car ne se basant sur aucune preuve ». Ils ont promis une plaidoirie torrentielle qui va balayer point par point les allégations du ministère public.

« Monsieur le président, vous venez de suivre un réquisitoire lunaire et surtout trop sévère du ministre public.  C'est un réquisitoire au-delà du tolérable parce que la peine capitale, c'est-à-dire la suppression de la vie,  vient d'être requise par le ministère public. C'est pour cela qu'en vertu de l'article premier de la Constitution, alinéa premier, la RDC est un État de droit. Cela signifie que le principe du droit de la  défense doit être respecté. Il faut nous laisser le temps nécessaire pour pulvériser le réquisitoire lunaire et combien loufoque du ministère public », a déclaré Me Bondo.

C'est dire qu'il faut s'attendre à une réplique musclée de la part des avocats de la défense à l'audience de ce vendredi. Chacun d'eux va essayer de chercher à tirer d'affaire son client en démontrant, en faits comme en droit, que les allégations du ministère public sont infondées.

Rappelons qu'au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour les infractions suivantes :  terrorisme, détention illégale d'armes et munitions de guerre, tentative d'assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.

Elles sont accusées d'avoir tenté le coup d'État en République démocratique du Congo, la nuit du 18 au 19 mai 2024, au Palais de la Nation, siège de l'institution président de la République. Ce, après avoir attaqué la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l'Économie nationale.

ODN