Interpellation de Seth Kikuni : des forces politiques et sociales dénoncent une énième tentative d’intimidation orchestrée par un pouvoir "défaillant"

Mardi 3 septembre 2024 - 08:49
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Dans une déclaration, le lundi 2 septembre dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD, le Cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce avec la plus "grande" vigueur l’interpellation du président du parti Piste, Seth Kikuni, par l’Agence nationale de renseignement (ANR).

Comme le rapporte la déclaration, en début d’après-midi, des agents de l’Agence nationale de renseignement (ANR), accompagnés du Directeur provincial Ville de Kinshasa, ont fait irruption au bureau de Monsieur SETH KIKUNI.

« Munis d’un ordre de mission, ils l’ont sommé de les suivre sous prétexte d’un prétendu entretien avec l’Administrateur général de ce service. Après un échange tendu, ils n’ont pas hésité à employer la force, le brutalisant avant de l’embarquer pour le conduire à la permanence du département de la sécurité intérieure, situé en face de la Primature, dans la Commune de la Gombe. Depuis plus d’une heure, Monsieur SETH KIKUNI y est détenu arbitrairement, dans ce qui s’apparente à une véritable séquestration », lit-on dans la déclaration.

Cette interpellation « musclée », souligne la même source, survient à peine quelques instants après que Seth Kikuni, aux côtés d'autres membres du Cadre de concertation des forces politiques et sociales, eut été reçu par le président de l’Église du Christ au Congo.

Pour le Cadre de concertation, cette action, manifestement "orchestrée", démontre une volonté délibérée du régime Tshisekedi de "museler" toute voix dissidente.

« Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce avec la plus grande vigueur cette énième tentative d’intimidation orchestrée par un pouvoir défaillant, qui n’hésite plus à piétiner les droits et libertés fondamentales. Il exige la libération immédiate et sans condition de monsieur SETH KIKUNI et met en garde contre toute autre action répressive visant les acteurs de l'opposition, les activistes de la société civile et/ou les journalistes », a déclaré le Cadre de concertation.

Et d’ajouter : « Il est désormais clair que le régime en place, par ses nombreuses restrictions, persécutions et représailles, tente de briser le dernier bastion de résistance démocratique ».

Par ailleurs, les forces politiques et sociales disent être résolument engagées pour mener, en toute légalité, le combat pour la liberté, la justice et la dignité du peuple congolais.

Ce n’est pas en muselant les voix dissidentes, estiment-elles, que ce régime Tshisekedi parviendra à éteindre la flamme de l’espoir et du changement.

Christian Dimanyayi