Procès coup d'État : 37 prévenus dont le fils de Christian Malanga condamnés à mort

Vendredi 13 septembre 2024 - 19:49
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Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a rendu ses jugements, ce vendredi 13 septembre 2024, dans le cadre du procès sur la tentative du coup d'État survenue en République démocratique du Congo, la nuit du 18 au 19 mai 2024.

En vertu de ces décisions judiciaires, le Tribunal a déclaré non établies en faits comme en droit les infractions à charge de  14 prévenus et a prononcé leur acquittement immédiat. Il s'agit de : Tikimo Gunuma Makulu, Bitumba Simon Héritier, Egwake Faustin, Kamanda Kadima Franck, Ndombe Mbemba Fils, Mavungu Bongo Bienvenu, Kund Kazadi Nawej David alias Bokondoa, Luwungu Mata Maguy, Avio Kunda René, Mbayo Mangaza Adolphe, Mukela Mukubu Judith, Luyindula Yongo Ange, Mugangu Ndirhuhirwa Ephraïm et Mbemba Ndona Mado.

"Le Tribunal les déclare non coupables, prononce leur acquittement, ordonne leur  libération immédiate et les renvoie à toute fin de poursuite. Le Tribunal met, en ce qui les concerne, les frais de justice à charge du Trésor public", a déclaré le major Freddy Ewume, président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe.

Le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a, par contre, condamné 37 prévenus à la peine de mort, parmi lesquels Jean-Jacques Wondo, ancien conseiller spécial en charge des réformes à l'Agence Nationale des Renseignements (ANR). Il est condamné à la peine capitale pour association des malfaiteurs et attentat.

Marcel Malanga, fils biologique de Christian Malanga, est aussi condamné à la peine capitale, ainsi que les deux autres sujets américains  nommés Zalman Polun Benjamin et Taylor Christa Tompson.

Le Président du Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a souligné que les condamnés ont  cinq jours pour interjeter appel devant la Cour militaire.

Rappelons qu'au total, 51 personnes étaient déférées devant les juges militaires pour les infractions de terrorisme, de détention illégale d'armes et munitions de guerre, de tentative d'assassinat, d'association des malfaiteurs, de meurtre et de financement du terrorisme.

Elles étaient accusées par le ministère public d'avoir tenté le coup d'Etat en République démocratique du Congo, la nuit du 18 au 19 mai 2024 au Palais de la nation, siège de l'institution président de la République. Ce, après avoir attaqué la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l'Economie nationale.

Ce procès qui se clôture au premier degré ce jour a duré trois mois, soit du vendredi 7 juin, date de la tenue de la première audience à la prison millitaire Ndolo, au 3 septembre dernier, date de la clôture des plaidoiries par les avocats de la Défense.

Dès la première audience, sur demande du ministère public, le Tribunal a prononcé l'extinction de l'action publique contre Christian Malanga, chef du mouvement terroriste "New Zaïre" qui a revendiqué cette tentative de coup d'État en RDC.

ODN