Nord-Kivu : 2,57 millions de personnes déplacées suite aux affrontements armés (OCHA)

Jeudi 17 octobre 2024 - 13:52
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Le nombre de déplacés dans la province du Nord-Kivu a atteint plus de 2,57 millions de personnes à la suite des affrontements armés à Masisi et à Rutshuru, des attaques contre les civils à Lubero ainsi de l'insécurité dans les sites de déplacés à Goma. C'est ce qu'a révélé le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies(OCHA), ce mercredi 16 octobre, dans son nouveau rapport qui couvre la période du 1ᵉʳ au 30 septembre 2024.

La situation sécuritaire dans le territoire de Masisi reste marquée par la poursuite des attaques et affrontements entre groupes armés, a noté OCHA dans son rapport.

« Plus de 48 maisons incendiées lors d’attaques contre les populations à Kaniro le 3 septembre, suivies d'intenses combats entre des groupes armés du 8 au 10 septembre. Ces incidents ont forcé plus de 5 700 personnes à fuir vers Busihe. Les hostilités se sont poursuivies avec des affrontements dans les localités de Kisuma, Kibabi et Katoyi, entraînant de nouveaux déplacements de population et une restriction de l'accès humanitaire. Le 17 septembre, des combats à Lukopfu ont provoqué des déplacements supplémentaires vers Katale et Masisi, où plus de 200 000 personnes se trouvent déjà dans des sites d'accueil.Au 31 août 2024, plus de 590 000 personnes avaient fui les violences dans le territoire de Masisi, soit 24% de l’ensemble de la population de déplacés au Nord-Kivu », lit-on dans ce rapport.

Selon le même rapport, depuis début septembre, des affrontements entre différents groupes armés se sont poursuivis dans les chefferies de Bwito et de Bwisha, territoire de Rutshuru.
Entre le 11 et le 17 septembre, des combats ont entraîné un déplacement des populations estimé à près de 44 500 personnes (8 893 ménages), notamment dans les zones de santé de Birambizo et de Bambo, chefferie de Bwito. Bien qu'une accalmie relative ait permis le retour d'environ 50% des déplacés à la fin du mois de septembre, la situation demeure instable. La proximité des positions des parties au conflit pose un risque constant de nouvelles violences armées.

Raphaël Kwazi