RDC : 317 violations et atteintes aux droits de l'homme enregistrées en septembre (BCNUDH)

Vendredi 25 octobre 2024 - 15:35
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Au cours du mois de septembre 2024, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a recensé 317 tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo. Ceci ayant fait 1,400 victimes (428 hommes, 409 femmes, 38 garçons, 80 filles et 440 individus de genre et d'âge inconnus).

Selon un communiqué de presse de cette organisation onusienne consulté par 7 SUR 7. CD, ce vendredi 25 octobre 2024, ces chiffres correspondent à une augmentation significative de 52% par rapport au nombre des victimes enregistrées le mois précédent (923), même si une faible réduction de 4 % du nombre de violations et atteintes documentées par rapport au mois d’aout 2024 (331).

Le BCNUDH explique que cette augmentation du nombre de victimes reflète l’incident du 2 septembre 2024 à Kinshasa au cours duquel au moins « 150 personnes ont été tuées » lors d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala.

Dans les provinces en conflit, le BCNUDH a aussi documenté 251 violations et atteintes aux droits de l’homme.

« Ce qui représente une diminution de 13% par rapport au mois précédent (287). Le nombre de victimes documentées a également diminué de 29%, avec 527 victimes enregistrées par rapport aux 743 victimes du mois d’août. Le BCNUDH a documenté 527 victimes au mois de septembre (337 hommes, 103 femmes, 30 garçons, 30 filles, 22 victimes de genre et âge inconnus et cinq enfants de genre inconnu) dont 153 victimes d’exécutions extrajudiciaires ou sommaires, y compris 101 hommes, 32 femmes, 12 garçons, cinq filles et trois enfants de genre inconnu », lit-on dans ce communiqué.

Dans les provinces non affectées par le conflit, le BCNUDH a aussi recensé 49 violations et atteintes aux droits de l’homme, soit une augmentation de 20% par rapport au mois précédent (41 violations).

« Cela s’explique par une augmentation des cas documentés d’arrestations et détentions arbitraires par dépassement du délai légal de garde à vue dans les provinces de Kinshasa et du Haut-Katanga. En outre, durant le mois en revue, le BCNUDH a documenté une augmentation des violations commises par les civils armés (six) dans les provinces de Kinshasa et de la Tshopo par rapport au mois précédent (deux) », a ajouté le BCNUDH.

D'après le même communiqué, les cas documentés de violences sexuelles liées aux conflits (VSLC) sur des victimes adultes ont diminué en septembre 2024 par rapport au mois d’août 2024. Le BCNUDH a documenté cinq incidents de violences sexuelles liées aux conflits impliquant neuf victimes, toutes des femmes, contre 20 victimes le mois précédent. Parmi ces incidents, trois étaient des viols, dont un suivi de l’extorsion des biens appartenant à la victime. Les autres cas constituaient des tentatives de viol, dont un suivi de mort, et un autre suivi d’enlèvement et de mariage forcé.

Par ailleurs, les groupes armés ont été responsables de 67 % de ces violences sexuelles, avec un total de six victimes. Les principaux auteurs de violences sexuelles parmi les groupes armés sont le Maï-Maï Malaika avec quatre femmes, le M23 avec une femme, l'Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) avec une femme. Les agents de l’État ont , quant à eux, commis deux cas de violences sexuelles liées aux conflits, tous attribuables aux FARDC (deux femmes).

Raphaël Kwazi

 

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