La Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) et l'Alliance Internationale des Femmes Avocates section RDC (AIFA-RDC), ont organisé ce mardi 29 octobre 2024 à Kinshasa, une matinée de sensibilisation des femmes juristes sur le cancer du sein autour du thème : « Détection précoce et autonomisation : votre santé , votre pouvoir ».
Ceci pour une appropriation des informations par ces professionnelles des droits de cette maladie qui tue plus de femmes chaque année en vue d'une meilleure vulgarisation des connaissances acquises, dans le cadre d'octobre rose, mois dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein.
Le président de la CNDH, Paul Nsapu a, dans son mot, salué cette initiative de AIFA-RDC avant de lancer un message de soutien aux patientes du cancer de sein .
« La CNDH, à travers ma personne, se joint à cette noble lutte à travers ses sous-commissions permanentes. Puis ce que le thème de la question que nous célébrons aujourd'hui pour nous auto-sensibiliser relève du droit à la santé et c'est une question transversale qui est étudiée par la CNDH à travers ses embranchements. Désormais, les victimes du cancer du sein devraient retenir qu'ils ne seront pas seuls. 2020-2024, il y a encore beaucoup de défis à relever, nous devrons désormais compter sur la CNDH pour la sensibilisation, pour le plaidoyer, pour que les soins en matière de lutte contre le cancer de sein et autres maladies soient une réalité dans notre pays », a-t-il déclaré.
La vice-présidente de la CNDH et présidente de l'AIFA-RDC, Joëlle Kona Mbamba, a, quant à elle, noté la nécessité de l'implication de tous les genres dans cette lutte.
« Le cancer du sein nous concerne tous, c'est une affaire de santé publique, nous devons sensibiliser. Par ce qu'on a l'impression que les hommes s'autoexcluent alors qu'il y a des cas rares, mais il y a des cas d'hommes qui souffrent de cancer de sein ou qui en ont souffert, mais également nos proches peuvent être touchés. C'est une affaire de tous. Octobre rose, c'est un mois pour nous rappeler que cette lutte permanente est perpétuée », a-t-elle fait savoir.
Le directeur du Centre National de Lutte contre le Cancer, Dr Innocent Kakese, a parlé des chiffres clés relatifs au cancer en RDC particulièrement 30,5% (tous types du cancer) d'après les données 2022, avant de souligner que la prise en charge des patientes dans ce centre tributaire au ministère de la Santé et existant depuis 2020 est gratuite.
Cette activité a aussi été marquée par des témoignages des survivantes du cancer du sein et des explications claires des spécialistes en santé et juristes défenseurs des droits des patients avec images à l'appui en vue d'attirer l'attention de l'assistance sur la gravité de cette maladie mortelle si elle est négligée.
Le ministre de la Santé hygiène et prévention ayant pris part à cette journée de sensibilisation a, quant à lui, invité l'assistance à se faire dépister en cas de suspicion et d'être très positif par rapport à la maladie en bien suivant son traitement. Il a aussi souligné que ceci doit s'accompagner d'une politique gouvernementale devant offrir les soins et permettre aux patients d'y accéder.
Il a été noté, lors de cette matinée aux allures d'une séance pédagogique, que le cancer de sein est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée des cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Ses facteurs de risque sont notamment l'âge (plus de 50 ans), même s'il peut varier, le sexe, notant qu'il peut aussi toucher les hommes à faible pourcentage, la première grossesse tardive, et la consommation du tabac.
On peut détecter le cancer du sein par un écoulement de sein, des ganglions au niveau des aisselles ou en dessous du cou. D'où la recommandation à se faire dépister pour détecter la maladie aussitôt et être pris en charge.
Christel Insiwe