Au moins, 500 jeunes demandeurs d'emploi de la ville de Lubumbashi dans le Haut-Katanga ont pris part à la deuxième édition du Salon de l'emploi organisée dans le cadre du projet "Talents Pluriels" mené en République démocratique du Congo par Cuso International, le mardi 12 novembre 2024.
Lors de son discours, Rechine Masengo, représentante pays de Cuso International, a réaffirmé l’engagement de l’organisation pour un accès inclusif à l’emploi, destiné à propulser la jeunesse congolaise vers des nouveaux horizons. Elle a souligné les défis socio-économiques que rencontrent les jeunes en RDC, en particulier à Lubumbashi. Consciente des obstacles, Rechine Masengo a exprimé sa conviction que ces difficultés sont aussi des occasions pour réinventer le marché du travail en RDC.
Elle a remercié le gouvernement congolais pour ses efforts, notamment à travers le ministère de la Formation professionnelle et l’Office National de l’Emploi (ONEM), qui travaillent pour renforcer les compétences et l’employabilité des jeunes.
« Nous vivons une période où la question de l’emploi est au cœur des préoccupations de notre pays », a-t-elle affirmé. La représentante Rechine Masengo a rappelé que les institutions publiques, le secteur privé et les partenaires de développement doivent collaborer pour encourager l’insertion professionnelle des jeunes.
Présents au salon, plusieurs jeunes demandeurs d'emploi ont salué cette opportunité leur offerte. Jean Okoko, jeune diplômé en droit public et demandeur d’emploi, a partagé son expérience. Selon lui, ce salon a apporté des connaissances essentielles pour renforcer sa candidature.
« Nous avons appris certaines connaissances et à corriger notre CV… pour être compétitif dans le milieu de travail, car la connaissance ne suffit pas. L'employeur a besoin des compétences pour ne pas tomber en faillite. », a-t-il remarqué au micro tendu par 7SUR7.CD.
Ce jeune homme a également souligné les difficultés rencontrées par ses collègues diplômés face aux exigences d’expérience professionnelle, qui restent élevées dans le pays. Il a rappelé l’article 8 du Code du travail congolais, qui prévoit une formation pour les nouveaux employés, une disposition souvent négligée dans la pratique.
Ce salon a permis aux jeunes d’échanger avec des recruteurs et de mieux comprendre les compétences recherchées dans le marché du travail . Une façon d'encourager les jeunes présents à saisir cette opportunité pour "élargir leurs horizons, approfondir leurs connaissances et saisir des opportunités concrètes pour bâtir leur avenir."
Cet événement a été rendu possible grâce à une collaboration entre les différents partenaires, notamment SESOMO, Vision de l’Aigle, Back Congo, et Enabel sans oublier Affaires mondiales Canada et l’Agence Suédoise de coopération internationale pour le développement qui ont contribué à l’organisation et au succès de la journée. Ces alliances visent à garantir que les jeunes puissent se familiariser avec le marché du travail et tisser des liens avec des recruteurs, ouvrant ainsi la voie à une insertion professionnelle effective.
Patient Lukusa, à Lubumbashi