Au total, 4 creuseurs artisanaux sont décédés dans le territoire de Kambove situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Likasi dans le Haut-Katanga suite aux échauffourées enregistrées entre les éléments de la Police nationale congolaise et ces creuseurs, ce jeudi 14 novembre 2024.
Les incidents ont éclaté dans la nuit du mercredi à ce jeudi lorsqu'un creuseur artisanal est entré illégalement dans la concession minière de Kambove Mining, propriété d'une entreprise chinoise. Les creuseurs réclamaient quin joue de la semaine leur soir accordé pour travailler sur le site. Malheureusement, cette tentative s'est conclue par un drame lorsque le creuseur a perdu la vie après avoir été touché par une balle tirée par un agent de la police.
La réaction de ses collègues ne s'est pas fait attendre. Profondément affectés, ils se sont rassemblés dès l'aube et ont pris pour cible l'état-major de la police locale, incendiant plusieurs bâtiments, deux véhicules ainsi qu'un corbillard de l'unité. Dans leur élan de colère, certains bureaux administratifs ont été saccagés tout comme le tribunal de paix.
Selon l'administrateur du territoire, Francis Kalongo, les affrontements ont pris une ampleur inattendue causant la morts des trous autres creuseurs en plus de la première victime. Des édifices ont été endommagés dont la résidence de l'administrateur lui-même et la voiture du chef du service de transport.
"Tout a commencé la nuit où les creuseurs se sont introduits dans la concession de Kambove Mining pour réclamer un jour de travail c'est-à-dire que les chinois puissent commencer à leur laisser un jour pour travailler aussi sur la concession illégalement. C'est comme ça d'une balle a malheureusement touché un compatriote. Ce matin, on ne comprend pas comment ils sont allés à l'état-major pour brûler. Ils ont brûlé le corbillard, attaqué ma maison officiel, brûlé la voiture du chef de service de transport, ils ont saccagé le tribunal de paix. Effectivement, nous avons 3 décès ce matin et 1 la nuit", a-t-il expliqué au téléphone de 7SUR7.CD.
Par ailleurs, l'AT Francis Kalongo a affirmé que Depuis midi, la situation semble sous contrôle. Il a également appelé les habitants au calme. Suite à l’intervention du gouverneur du Haut-Katanga, des mesures sont en cours pour offrir un espace sécurisé aux creuseurs artisanaux afin qu’ils puissent travailler sans risque d'incident similaire.
La société civile locale, représentée par Alain Kishala, a vivement réagi aux événements. Elle condamne non seulement le comportement violent des creuseurs mais surtout l’usage excessif de la force par la police.
"La police est là pour sécuriser la population et non pour tirer sur des personnes non armées," a-t-il affirmé, réclamant une enquête et des sanctions pour les policiers impliqués.
Ce drame met en lumière les tensions croissantes entre les creuseurs artisanaux et les autorités locales, particulièrement autour des sites miniers exploités par des entreprises étrangères. Une régulation plus encadrée et des dialogues ouverts entre les différentes parties prenantes semblent indispensables pour éviter que de telles tragédies ne se répètent et garantir une exploitation minière plus humaine et sécurisée dans le territoire de Kambove.
Patient Lukusa, à Lubumbashi