La Fondation Hirondelle a organisé, avec le financement de l’Ambassade des USA, une formation de renforcement des capacités des journalistes de Kinshasa sur la désinformation orchestrée par des acteurs étatiques ou affiliés, du 18 au 21 novembre dernier.
Pendant ces 4 jours de formation, Marianne Bouchart , fondatrice et directrice d’HEI-DA , ainsi que Dandjes Luyila, Journaliste Factchecker /Vunja Uongo -Studio Hirondelle RDC, ont été désignées pour animer cet atelier.
L’objectif de cette formation était d’identifier, de comprendre et de répondre efficacement aux défis posés par la désinformation, particulièrement ceux générés par des États, de renforcer l'utilisation d'outils de vérification des faits pour assurer la diffusion d'informations fiables et exactes, de renforcer les capacités de chaque journaliste à détecter, analyser et de contrer la désinformation orchestrée par des acteurs étatiques ou leurs affiliés, ainsi que de fournir des outils pratiques pour relever les défis technologiques, en particulier les deepfakes et l'IA dans la création de fausses informations.
Dans son mot de clôture, le porte-parole de l’ambassade des USA en RDC, Gregory Porter, a déclaré que cette formation a été organisée dans l'optique de permettre aux journalistes de stopper la vague de désinformation.
« La désinformation s’étend très facilement, elle peut détruire le monde, occasionner des violences et salir des réputations. Ce sont les journalistes qui sont en mesure de répondre à cette vague de haine et de donner la bonne information. Et donc, on a décidé d’organiser cette formation avec le soutien de la Fondation Hirondelle pour que les journalistes puissent nous aider avec cette menace qu’est la désinformation », a-t-il indiqué.
De son côté, le formateur Dandjes Luyila a tenu à rappeler à chaque journaliste l'importance de la maîtrise des outils de vérification des faits pour lutter contre la désinformation.
« La vitesse qu’ont apportée les réseaux sociaux dans la quête de l’information est que très souvent, on y trouve de fausses informations dans les réseaux sociaux. Il est donc important pour chaque journaliste de maîtriser les outils de vérification des faits pour lutter contre la désinformation. La désinformation peut occasionner des soulèvements des populations, elle peut causer mort d’hommes et briser la cohésion sociale. La vérification des faits est une plus-value pour un journaliste », a-t-il interpelé.
Au terme de la formation, un jeu de questions-réponses a été organisé par les formateurs pour évaluer les journalistes. Ces derniers ont également reçu chacun un brevet de participation.
Linda Lusonso