Le républicain Donald Trump a signé son retour à la Présidence des USA. Il a été élu par les Américains le 5 novembre 2024. Cette élection présage la rupture avec la vision managériale des démocrates par rapport à la gestion des affaires du monde, dont les guerres en Ukraine et en République démocratique du Congo. Après son élection, Donald Trump, qui s'est associé avec le milliardaire Elon Musk, a exprimé sa volonté d'en finir avec les guerres dans le monde. Les Congolais peuvent-ils espérer la fin de la guerre leur imposée par le Rwanda via le M23 ?
Dans ce contexte, le Congo Action pour la Diplomatie Agissante se demande comment « la RDC peut-elle tirer son épingle du jeu en s'engouffrant dans la brèche dont Trump a exprimé son intention d'ouvrir tant il est vrai que ce sont des multinationales occidentales, y compris américaines, qui tient profit des pillages des ressources congolaises par le Rwanda et entretiennent finalement la présence des troupes rwandaises en RDC et demande leur retrait ? ». Le CADA estime que l'administration Trump pourra opérer quelques ruptures dans certains secteurs tels que la sécurité et les échanges commerciaux.
C'est dans ce cadre que cette structure de la société civile exhorte le gouvernement de la République démocratique du Congo à peaufiner des stratégies afin d'exploiter ce retournement des situations aux USA au profit des intérêts de la Nation congolaise, pour en finir avec la guerre dans l'Est du pays.
« C'est à partir de ce moment que le gouvernement de la République Démocratique du Congo doit déjà peaufiner des stratégies afin que ce retournement des situations puisse être exploité au profit des intérêts de la nation congolaise, surtout dans la solution des problèmes lancinants dans les secteurs tels que la sécurité avec la guerre à l’Est de la République ; ou les échanges commerciaux à cette ère où la conclusion des partenariats stratégiques est nécessaire pour relancer l’économie du pays à travers des échanges commerciaux transparents menant aux gains mutuels substantiels entre partenaires », a déclaré Éric Kamba, coordonnateur du CADA.
Pour le CADA, avec l'avènement de l'administration Trump, la politique de prédation pratiquée par le Rwanda pourrait perdre ses soutiens.
« En effet, sur le plan économique et commercial, il y a lieu de noter que la politique de prédation pratiquée par le Rwanda comme tremplin pour l’obtention à bas prix ou à prix nul au profit des puissances étrangères, essentiellement occidentales, des matières premières stratégiques de la République Démocratique du Congo pourrait perdre ses soutiens. L’administration Trump ne pourrait pas continuer à favoriser cette pratique de prédation qui tend à discréditer le “soft power” américain, à annihiler son attrait à travers le monde jusqu’à miner même les arguments sur lesquels l’ONU justifie ses fondements (égalité des nations et respect de leur souveraineté et intégrité territoriale) perdant ainsi toute sa crédibilité face à d’autres nations », a souligné Éric Kamba.
Il a renchéri : « Certes, ce changement de donne offre une grande opportunité à la République Démocratique du Congo dès lors que les acteurs informels, notamment le Groupe Clinton, le Microsoft et autres qui maintiennent des intérêts économiques considérables à travers cette prédation, agissant ainsi dans l’ombre et tirant à distance des ficelles pour conditionner la politique gouvernementale américaine en faveur de leurs multinationales, n’auraient plus la même influence auprès de l’administration Trump ».
La RDC et les USA ont entretenu un partenariat privilégié pour la paix et la sécurité durant le mandat de Joe Biden. Malgré cela, aucune issue favorable n'a été donnée pour la restauration de la sécurité et de la paix dans l'Est de la RDC. Donald Trump qui prendra ses fonctions officielles le 20 janvier 2025, est attendu pour aider à terminer les guerres dans le monde.
Prince Mayiro