La mission d’itinérance du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à l’intérieur de la République démocratique du Congo n’avait pas pour objectif de discuter sur la question de la constitution. C’est ce qu’a précisé Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, jeudi dernier , lors d’un briefing presse.
Le porte-parole du gouvernement réagissait à la polémique créée sur cette mission, accusant le chef de l’État de faire des déplacements dans des provinces pour parler de la constitution, au lieu de s’occuper des problèmes des congolais. À l’en croire, l’objectif de la mission du président Tshisekedi était de s’assurer de la bonne exécution de certains projets de développement.
« Je vous dirais tout de suite non !Lorsque le président de la République voyage à travers la RDC, tel que la ministre d’État Ève Bazaïba l’a dit tout à l’heure, c’est pour s’assurer de la bonne exécution de certains projets, pour trouver des solutions aux problèmes des Congolais », a-t-il déclaré.
Ce membre du gouvernement Suminwa a profité de cette occasion pour rappeler qu’une commission sera mise en place par le chef de l’État pour réfléchir sur la révision ou le changement de la constitution.
« La question de la constitution, le président l’a soulevée , mais je pense qu’à l’étape de Kalemie, le président a rappelé juste sa volonté de voir les congolais débattre sur le texte mère. Aujourd’hui, le président a déjà balisé la voie, nous attendons dans quelques jours, puisque nous sommes déjà en décembre, la mise en place d’une commission qui va réfléchir sur le sujet et qui proposera des pistes », a souligné Patrick Muyaya.
Du mois d’octobre à novembre, le président Tshisekedi a effectué plusieurs missions à l’intérieur du pays. Le chef de l’État a effectué le déplacement de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, avant de rallier Kalemie , dans le Tanganyika, et Isiro, capitale du Haut-Uele. Partout où il est passé, le premier citoyen congolais a palpé du doigt les problèmes des populations, inauguré certaines infrastructures et réaffirmé sa volonté d’adapter la constitution aux réalités actuelles du pays.
Prince Mayiro