Il s'observe une sorte d'acharnement contre le directeur général de l'Agence congolaise pour l'Environnement, Delphin Lama Oyangunga, nommé fin juillet 2023 par le président de la République Félix Tshisekedi.
En effet, des agents s'en vont en grève et demandent depuis quelques jours le départ de Lama Oyangunga, pour causes : 2 mois d'arriéré de leur salaire, détournements présumés, le trafic d'influence et la délivrance de faux certificats.
« Et pourtant, ce DG nous a trouvés avec 14 mois de retard, jamais les agents n'avaient manifesté pour ça et même pas cherché le départ de son prédécesseur », peut-on apprendre au sein de cet établissement.
Certaines voix aussi au sein de l'établissement voient en cette démarche une sorte d'acharnement contre sa personne par ceux qui avaient jusque-là une main mise sur cette institution avec des intérêts juteux que l'orthodoxie de Lama Oyangunga a étouffés.
Sinon, l'on se demande comment le banc syndical peut aller jusqu'à contredire l'IGF qui a passé 6 mois d'audit ici et n'a jamais évoqué dans ses conclusions un quelconque détournement ?
Si ce n'est pas de la manipulation, quel est le soubassement d'une telle accusation ?
Comment peut-on accuser le DG Lama d'être à la base de la délivrance de deux faux certificats, pourtant c'est son cabinet qui a été le premier à les détecter ? En plus, cette détection a conduit le DG à signer d'urgence un communiqué pour alerter sur la circulation de ces faux documents.
Des mesures conservatoires ont également été prises, notamment la suspension des auteurs de ces documents en attendant l'instruction de ce dossier aux instances judiciaires.
L'autre contre-vérité, c'est d'accuser ce DG qui est si bien éduqué et instruit de trafic d'influence ou encore de manque de respect à la tutelle.
Ce qui serait le mieux à faire pour ces agents, ce serait de se mettre au travail et de donner la chance à leur institution de connaître ses beaux jours.
Tribune d'Eric Tshiswaka
Analyste politique.