Le lundi 9 décembre dernier, à New-York, au cours de la 9804e séance du Conseil de sécurité des Nations unies, la situation sécuritaire en République démocratique du Congo a particulièrement été au cœur des échanges.
Représenté par la ministre des Affaires étrangères, le gouvernement congolais a peint un tableau sombre marqué par des violences aux conséquences humanitaires inestimables. Allusion faites entres autres aux bombardements et déplacements des populations au Nord-Kivu et dans l'Ituri.
Dans son explosé, Thérèse Kayikwamba Wagner a de nouveau dénoncé le rôle du Rwanda, évoquant son soutien au M23 et son refus de respecter les engagements pris lors de différentes assises sous-régionales.
La ministre a toutefois souligné l'engagement des autorités congolaises au processus de paix de Luanda et a appelé le Conseil de sécurité à user de ses prérogatives pour exiger les parties prenantes au conflit lié au M23 à respecter leurs engagements.
De ces engagements, la République démocratique du Congo avait promis de neutraliser les FDLR , et le Rwanda de retirer ses troupes du territoire congolais. Cependant, déplore la diplomatie congolaise, des experts rwandais demeurent toujours absents dans le mécanisme de vérification ad-hoc renforcé depuis son lancement le 5 novembre dernier.
"Cette inaction remet en cause la volonté du Rwanda à respecter ses engagements, tandis que Kigali et le M23 continuent de violer le cessez-le-feu", a regretté la ministre des Affaires étrangères.
Plaidoyer en faveur de la MONUSCO
En ce qui est de la mission onusienne dans le pays, le gouvernement a plaidé pour le renouvellement de son mandat alors qu'il y a quelques mois, en fin 2023, Christophe Lutundula, alors ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sama Lukonde, avait saisi le conseil de sécurité pour obtenir le retrait des casques bleus de la RDC.
Thérèse Kayikwamba Wagner a ainsi soutenu la maintien de l'ONU, affirmant que des succès concrets avaient été enregistrés dans certaines régions où la MONUSCO avait été déployée, entre autres dans le Sud-Kivu.
À la suite du retrait progressif des casques bleus sur demande des autorités de Kinshasa, la mission onusienne s'est désengagée dans plusieurs provinces, hormis au Nord-Kivu et en Ituri, qui sont la dernière étape avant le départ définitif de l'ONU de la RDC.
Isaac Kisatiro