Après l'échec de la tripartite de Luanda dimanche dernier en Angola, des réactions ne cessent de tomber au regard de la position du Rwanda qui s'est retiré de la table des négociations.
La Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) a fustigé cette attitude rwandaise à travers un communiqué publié le 16 décembre 2024 et parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD.
" La Voix des Sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) est vivement préoccupée par cette évolution négative de la situation au moment où les congolais et congolaises avaient positivement les yeux tournés vers l'Angola pour la paix effective dans l'Est de la RDC devant ainsi permettre entre autres aux milliers de déplacés de retourner dans leurs villages respectifs pour une vie normale", note-t-elle dans son communiqué.
Forte de son expérience de plus de 40 ans dans la défense des droits humains, cette organisation de la société civile s'interroge sur l'exigence rwandaise d'un dialogue direct RDC-M23 alors que le régime en soi est incapable de négocier avec ses propres opposants.
Tenant compte de la continuité des exactions dans cette partie Est du pays, la VSV a appelé la communauté internationale à plus de responsabilité qui, selon elle, est indifférente face à ces milliers de morts.
"Certes, la VSV n'entend pas épargner le gouvernement congolais à qui incombe au premier chef la mission de rétablir l'autorité de l'État partout en RDC, de sécuriser et de protéger les personnes et leurs biens. Mais au nom de la solidarité internationale en faveur de la paix, du respect des droits humains, le gouvernement congolais a le droit d'être assisté lorsqu'il ne parvient pas seul à faire face à l'insécurité soutenue et entretenue. Il est donc plus que temps que la communauté internationale cesse son indifférence et assiste la RDCongo pour une cohabitation pacifique entre les peuples et frères du Rwanda et de la RDCongo", indique ce document.
Il faut dire que la délégation rwandaise a refusé de participer à la réunion tripartite prévue le dimanche 15 décembre dernier à Luanda, en Angola, dans le cadre du processus de paix dans l'Est de la RDC.
Il était prévu, au cours de cette réunion convoquée par le président angolais, Joao Lourenço, désigné médiateur de l'Union africaine dans ce conflit, d'adopter un projet d'accord élaboré et négocié par les ministres des Affaires étrangères des trois pays.
Christel Insiwe