Des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) ont tendu une nouvelle embuscade aux usagers de la RN4, à la hauteur du village Mafifi, situé à une dizaine de kilomètres au sud de Komanda-Centre, dans la chefferie des Walese-Vonkutu, en territoire d'Irumu (Ituri), le mardi 17 décembre 2024.
La Convention pour le respect des droits humains (CRDH), antenne d'Irumu, qui a rapporté l'information a fait savoir que ces victimes qui sont au nombre de cinq (5) parmi lesquelles, un nourrisson d'environ deux ans, quittaient Komanda en direction de Manzobe après la distribution d'argent organisée par le PAM puis exécutée par l'ONG AJEDEC dans l'objectif d'aider tant soit peu les personnes déplacées de la chefferie de Walese-Vonkutu.
« Une nouvelle embuscade des rebelles ADF a été tendue aux usagers de la RN4 à la hauteur du village Mafifi. 5 civils ont péri lors de cette embuscade. Ces victimes quittaient Komanda en destination de leur village Manzobe. C'est après la distribution d'argent organisée par le PAM et exécutée par l'ONGAJEDEC. Une maison et deux motos ont été réduites en cendre », a fait savoir Christophe Munyanderu, coordonnateur de cette structure de défense de droits humains.
Après cette énième embuscade, qui a occasionné des dégâts aussi bien humains que matériels, un appel au lancement des opérations sérieuses dans cette chefferie longtemps endeuillée a été de nouveau sollicité par cette structure.
« Nous sommes optimistes à la chute du mouvement rebelle ADF, ladite chute sera concrétisée par le lancement des opérations sérieuses », a fait savoir Christophe Munyanderu.
Près de deux semaines après le passage de l'administrateur militaire du territoire d'Irumu dans la chefferie de Walese-Vonkutu lors de sa mission d'itinérance, l'exécutif territorial avait rassuré sur la détermination de l'armée à éradiquer totalement les rebelles ADF et leurs supplétifs qui seraient, indique notre source, en perte de vitesse.
Cette nouvelle attaque sanglante intervient après celle de Ndalya, le samedi 14 décembre dernier, ayant coûté la vie à deux civils. Plusieurs couches plaident ces jours-ci pour le renforcement d'effectif militaire afin de contraindre l'ennemi à quitter la région.
Joël Losinu, à Bunia