Grand Katanga/Prétendue incursion des Maï-Maï : « Si quelqu'un parmi vous est accusé de complicité avec l'ennemi, il sera fusillé » (Eddy Kapend)

Vendredi 20 décembre 2024 - 10:37
Image
Image

Lors d’une cérémonie de distribution de bancs scolaires à l’école primaire de Buluo située dans la ville de Likasi à 120 kilomètres de Lubumbashi (Haut-Katanga), le jeudi 19 décembre 2024, le général Eddy Kapend, commandant de la 22ᵉ région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), a lancé un message clair et sans équivoque à tous ceux qui tenteront de déstabiliser les institutions légalement établies suite aux rumeurs sur la prétendue incursion des miliciens Maï-Maï le 20 décembre prochain dans le Grand Katanga.

Dans un discours marqué par une fermeté exceptionnelle, il a mis en garde les membres des Forces armées de la République démocratique du Congo ainsi que les civils, contre toute tentative de déstabilisation des institutions du pays.

« Si quelqu’un parmi vous est accusé de complicité avec l’ennemi, il sera fusillé. La peine de mort est restaurée. Elle est d’application », a-t-il déclaré.

Ce message, aussi brutal qu’impératif, vise à instaurer une discipline stricte au sein des forces armées et à éradiquer toute forme de trahison ou de complicité avec des forces ennemies. Cette posture intransigeante s’inscrit dans un contexte où des rumeurs d’attaques imminentes circulent, alimentant la crainte d’une déstabilisation du Grand Katanga.

Dans la foulée, le général Eddy Kapend a insisté sur la nécessité pour les officiers de faire preuve de loyauté et de fidélité envers leur patrie.

« Les temps ont changé. Je vous appelle au courage et au sacrifice pour défendre votre pays », a-t-il affirmé.

Le général Kapend a également exhorté la population à collaborer avec l’armée en dénonçant les criminels et les traîtres.

« Ces ennemis ne portent pas d’uniforme militaire. Ils peuvent être en costume, en cravate, ou même en robe. Vous avez l’obligation de les signaler et de vous ranger du côté de votre armée », a-t-il souligné.

Un appel à la vigilance

Dans un ton particulièrement sévère, le général Eddy Kapend a directement interpellé les militaires.

« Je vous interdis, vous, officiers, et à travers vous toutes vos unités, d’être complices avec l’ennemi. Toute accusation de trahison sera suivie de sanctions exemplaires », a-t-il martelé.

Au-delà des avertissements, le général Eddy Kapend a rappelé que la sécurité et la paix sont les fondements du progrès.

« Nous avons besoin de la stabilité pour construire des écoles, des hôpitaux, des routes et toutes les infrastructures nécessaires au développement », a-t-il affirmé tout en soulignant l’importance de protéger les activités quotidiennes des citoyens dans le but de permettre aux parents de travailler, aux enfants d’aller à l’école, et à la société de fonctionner normalement.

Alors que la RDC poursuit son combat pour un avenir paisible et prospère, la vigilance et l’unité nationale restent essentielles. Le pays a besoin de paix, non seulement pour répondre aux défis du présent, mais aussi pour construire l’avenir que chaque Congolais mérite.

Patient Lukusa, à Lubumbashi