Des conditions humanitaires et sanitaires alarmantes des déplacés de guerre hébergés au site de Kigonze, situé à environs 3 kilomètres au nord de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, ont été à la base de 195 cas de décès au cours de l'année 2024.
Dans un entretien accordé à la presse au début de l'année en cours et exploité par 7SUR7.CD, ce mardi 14 janvier 2025, Gérard Zawadi, président du comité dudit site, a affirmé que les enfants de moins de cinq (5) ans ont été les plus touchés par ce fléau.
"Au cours de l'année 2024, au sein de notre site Kigonze, nous avons perdu 195 personnes, dont majoritairement les enfants de moins de 5 ans. Les conditions humanitaires et sanitaires que nous traversons restent les causes primordiales", a-t-il confirmé.
Une assistance urgente nécessitée
Le site de Kigonze, qui héberge ces jours-ci 11.710 personnes regroupées dans 2.601 ménages, se heurte à une difficulté de la non-assistance depuis plus année.
"Nous sommes ici depuis 2019 et voilà plus d'une année actuellement, nous vivons sans aucune assistance humanitaire et sanitaire. Que les autorités nous viennent en aide" a plaidé Gérard Zawadi.
La ville de Bunia est entourée par une dizaine de sites de déplacés qui hébergent de personnes ayant fui les attaques et représailles répétées des groupes armés locaux, notamment CODECO et l'autodéfense Zaïre depuis 2017 en territoire de Djugu. Des enfants et personnes de troisième âge sont plus affectées, créant dans plusieurs artères de cette ville, la mendicité élevée avec le phénomène "Saidia" en swahili qui se traduit par : "Aidez-moi s'il vous plaît".
Joël Losinu, à Komanda