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Le président Félix Tshisekedi a reçu, mardi 25 février 2025, à Kinshasa, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, contraint de quitter sa province après l’invasion de la ville de Bukavu par des troupes rwandaises et les terroristes du M23.
Selon une dépêche de la Présidence de la République, le chef de l'État lui a exprimé toute « sa compassion et sa proximité » envers « ses compatriotes » du Sud-Kivu qui, d'après cette source, vivent sous le joug des envahisseurs.
Au sortir de cette audience, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a fait savoir à la presse qu’il a reçu des instructions du président de la République pour continuer à administrer sa province à partir de la ville d'Uvira.
Par ailleurs, il s'est dit réconforté par « l'appui» du chef de l’État et le « soutien » de toute la population congolaise. Il a, à cette occasion, salué les résultats jusque-là obtenus par la RDC sur le front diplomatique.
Le gouverneur Jean-Jacques Perusi, son vice-gouverneur et environ 600 hommes en uniformes, dont des policiers et des militaires, avaient quitté la ville de Bukavu il y a quelques jours avant l'occupation du M23 pour se rendre au Burundi. Toutes ces personnes sont rentrées à Uvira la semaine dernière par la frontière de Kavimvira située entre le Burundi et la RDC.
La cellule de communication du gouverneur de cette province affirme que ce retour a été facilité par l'ambassadeur de la RDC au Burundi, Willy Mulamba Mabika.
Selon l'organisation Médecins sans frontières (MSF), la population d'Uvira vit dans un climat d'insécurité extrême, au milieu des affrontements. Dans son récent communiqué, le MSF rapporte que la ville croupit dans le chaos et connaît une insécurité sans précédent, exacerbée par des tirs de coups de feu quotidiens. Cette source ajoute que cela impacte fortement la circulation et les mouvements de la population.
Raphaël Kwazi