L’économie de la République démocratique du Congo fait preuve de stabilité « remarquable » depuis plusieurs semaines. Cela a été rapporté au Conseil des ministres du vendredi dernier par la gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi.
Cette économie, a-t-elle a noté, se caractérise notamment par la stabilité des taux de change des devises étrangères sur les marchés interbancaire et parallèle, traduisant une appréciation de 0,05 % et 0,11 % sur les deux segments.
« Intervenant comme invitée, la gouverneure de la Banque centrale du Congo a indiqué que l'économie congolaise continue de faire preuve d'une stabilité remarquable depuis plusieurs semaines, renforcée par la coordination des politiques monétaire et budgétaire. Au cours de la semaine sous examen, les taux sur le marché des changes se sont stabilisés à leur niveau de la semaine précédente. D'après les dernières estimations, sur base des réalisations de production, le PIB (produit intérieur brut) réel a progressé de 5,4 % en 2025, contre 7,9 % en 2024. Ce ralentissement de la croissance reste supérieur à la moyenne de l'Afrique subsaharienne. La deuxième semaine de mars 2025 est caractérisée par la poursuite du ralentissement du rythme de formation des prix intérieurs. En effet, le taux d'inflation hebdomadaire est ressorti à 0,14 % contre 0,17 %, portant le taux cumulé de l'année à 2,05 % contre 3,05 % à la période correspondante de 2024. Ceci atteste de la désinflation continue de l’économie congolaise », rapporte le compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres parvenu à 7SUR7.CD.
La même source signale que la monnaie nationale s'est appréciée de 0,05 % sur le marché interbancaire et de 0,11 % sur le marché parallèle.
« Au 13 mars 2025, l'évolution des indicateurs du secteur extérieur indique une appréciation de la monnaie nationale tant au niveau du segment officiel que parallèle, une stabilité du niveau des réserves internationales et une évolution à la hausse des cours mondiaux des principaux produits de base intéressant la RDC. Au 14 mars 2025, le taux de change s'est établi à 2 860,63 CDF et 2 876,26 CDF pour un dollar américain, respectivement sur le marché interbancaire et parallèle. Comparativement à la situation du 7 mars 2025, la monnaie nationale s'est appréciée de 0,05 % sur le marché interbancaire et de 0,11 % sur le marché parallèle. Cependant, en cumul annuel, le franc congolais s'est déprécié de 0,53 % à l'indicatif et de 0,33 % au parallèle. Concernant les réserves internationales, elles se sont établies à 6 069,4 millions de USD au 10 mars 2025, représentant une couverture de 2,3 mois d'importations de biens et services », souligne ce compte-rendu.
Par ailleurs, il indique également que le prix du baril de pétrole s'est situé à 70,1 USD, en hausse de 1,2 % d'une semaine à l'autre, en raison des perspectives d'une baisse de la production mondiale.
« Cependant, en rythme annuel, ce prix a baissé de 5,1 % par rapport à fin décembre 2024. Au niveau du prix du cuivre, la tonne s'est négociée à 9 846,6 USD, soit une progression hebdomadaire de 2,2 %. Il importe de relever que ce cours avait atteint son niveau le plus élevé depuis le 5 novembre 2023, en raison notamment des signes d'amélioration de la demande en Chine et des perspectives de cessez-le-feu en Ukraine. Comparé à son niveau de fin décembre 2024, le prix de ce produit a augmenté de 12,0 %. Le prix de la tonne de cobalt s'est fixé à 23 251,0 USD, enregistrant un rebond de 9,3 % par rapport au 7 mars 2025, en raison des inquiétudes concernant l'offre dans un contexte marqué notamment par la suspension des exportations congolaises. Par rapport à fin décembre 2024, ce cours a reculé de 3,3 %. Le prix de l'once d'or a légèrement augmenté d'environ 1,0 %, se situant à 2 944,5 USD. En cumul annuel, il a connu une hausse de 11,6 %. Les prix de la tonne de riz et de blé ont connu des hausses hebdomadaires respectives de 5,3 % et 2,6 %, s'établissant à 305,08 USD et 205,38 USD », relève la source.
Par rapport à la situation correspondante de l'année précédente, le compte-rendu du Conseil des ministres affirme qu'il s'observe une augmentation des exportations et une diminution des importations.
Raphaël Kwazi