
Les premiers soldats sud-africains de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) seront enfin rapatriés dans leur pays le vendredi 13 juin après s'être désengagés en République démocratique du Congo.
"La Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) annonce le retour du premier groupe de soldats sud-africains déployés dans l'Est de la RDC dans le cadre de la mission de la SADC", a annoncé, le mercredi 11 juin, un communiqué du département sud-africain de la Défense.
Ces soldats font partie de près d'un millier de militaires de la SANDF déployés dans le Nord-Kivu en mi-décembre 2023 afin d'appuyer, au côté des troupes malawites et tanzaniennes, l'armée congolaise contre des groupes armés.
Cependant, face à l'avancée des rebelles du M23, particulièrement suite à la chute de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en fin janvier 2025, le 13 mars dernier, les chefs d'État de la SADC avaient décidé du retrait des troupes de la République démocratique du Congo.
Lors de la chute de Goma, au moins 14 soldats de la SANDF avaient trouvé la mort, en plus des blessés. Ce qui avait entre autres présidé à la fin de la mission militaire de la SADC qui, par ailleurs, était quasiment devenue inopérante suite à la présence des rebelles à Goma.
Les premières troupes de la SADC ont ainsi quitté le pays le 29 avril dernier à la suite d'un accord signé entre elle et les responsables du M23.
Au régard de l'inutilisation de l'aéroport de Goma, les troupes qui ont été rapatriées dans leurs pays sont passés par le Rwanda puis la Tanzanie. Le 29 avril dernier, une vingtaine de véhicules, des soldats et du matériel militaire ont alors traversé la frontière rwandaise.
En remplacement des soldats de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), les troupes de la SAMIRDC étaient censées venir en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo pour contrer principalement le M23.
Mais, en dépit de leur présence au côté des FARDC, les rebelles ont réussi à conquérir plusieurs autres entités dont les villes de Goma et Bukavu.
Isaac Kisatiro, à Butembo