
Tout est mis en œuvre pour que les congolais vivants dans l'Est du pays notamment au Nord-Kivu puissent avoir accès aux soins essentiels en dépit de la guerre du M23/AFC dans cette partie de la RDC. L'annonce a été faite par le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, le mardi depuis Lubumbashi.
Le ministre de la Santé a déclaré que la situation sécuritaire actuelle dans l'Est du pays suite à la guerre d'agression, a des ramifications et d'impacts sur l'accès aux soins pour les habitants de cette partie du pays.
« Des enfants, des femmes, des hommes et des familles entières meurent non seulement à cause de la violence, mais aussi parce qu’ils n’ont pas accès aux soins essentiels », a-t-il déclaré.
Selon lui, depuis des décennies, des congolais, particulièrement ceux vivants dans l'Est du pays meurent en silence, victimes d’un système de santé "défaillant, abandonné et vidé de ses capacités", en plus la situation sécuritaire très précaire.
Par la même occasion, le ministre a déploré l’absence de diagnostics, le matériel vétuste et le manque de personnel formé dans plusieurs hôpitaux de cette partie du pays.
Malgré cette sombre situation, le docteur Kamba a rappelé que : « Nous ne sommes plus là où nous étions. » car le système de santé congolais se redresse grâce à des réformes structurelles. Il a déclaré qu’il progressait « plus rapidement et plus solidement qu’il ne l’a fait depuis plus d’un demi-siècle ».
Les inégalités d’accès aux soins entre les régions du pays, le sous-financement chronique et l’exode des professionnels de la santé vers d’autres pays sont autant d’obstacles à surmonter, explique Roger Kamba qui rassure que le processus est en cours pour la construction d’hôpitaux, modernisation du matériel, relance de la formation médicale, décentralisation des soins primaires notamment dans l'Est du pays.
Il sied de rappeler que plusieurs infrastructures sanitaires ont été soit détruites, pillées ou vandalisées lors des affrontements dans les villes de Goma et Bukavu dans l'Est du pays. Suite à un afflux de blessés, plusieurs hôpitaux ont connu une rupture en médicaments et autres matériels nécessaire pour la prise en charge de blessés par balles.
David Lupemba, à Goma