
Dans un message publié sur son compte X ce dimanche 29 juin 2025, l'opposant Jean-Marc Kabund a salué la signature de l'accord de paix entre Kinshasa et Kigali, sous l'égide des États-Unis.
Tout en exprimant des réserves sur « certaines incohérences », il estime que cette démarche ouvre la voie à une paix durable, mettant fin à trois décennies d'atrocités dans l'Est de la RDC.
Selon le président national de l'Alliance pour le Changement (A.Ch), l'application de cet accord dépendra intrinsèquement de la bonne foi des deux parties. Il considère d'ailleurs que cette approche se rapproche de celle que son parti politique avait déjà proposée.
« Dans notre plan de sortie de crise, nous avions suggéré un dialogue sincère entre Kinshasa et Kigali, devant mener au retrait des troupes rwandaises du sol congolais. Ce dialogue était censé ensuite ouvrir la voie à des pourparlers entre Congolais pour achever le processus de paix dans notre pays, notamment par une résolution définitive de la problématique AFC/M23 et des autres groupes armés, y compris les Wazalendo », a-t-il rappelé.
Il a poursuivi : « À ce jour, un accord a été signé entre la RDC et le Rwanda. Bien qu'il comporte des incohérences, des insuffisances, des zones d'ombre et des pièges potentiels pour la RDC, nous estimons qu'il constitue néanmoins un pas dans la bonne direction pour résoudre la crise sécuritaire. Cela, à condition que les deux parties fassent preuve de bonne foi et respectent scrupuleusement leurs engagements (pacta sunt servanda) ».
Jean-Marc Kabund appelle « le garant dudit accord », à savoir les États-Unis, à veiller à sa stricte application. Il estime que le moment est venu pour un dialogue intercongolais. Car, au-delà de la crise sécuritaire, la RDC fait face à de multiples crises – politique, sociale, électorale et même morale – qui nécessitent une réponse nationale concertée.
Pour l'ancien premier vice-président de la chambre basse du Parlement, l'accord entre Kinshasa et Kigali ne pourra réellement contribuer à une résolution durable de la crise que si la classe politique congolaise accepte de se concerter pour bâtir « une véritable cohésion nationale »et ouvrir la voie à des élections crédibles, organisées dans le respect du délai constitutionnel.
Junior Ika