
Le pont Maubo se trouvant sur l'axe routier Oïcha-Beu-Manyama dans le groupement Batangi-Mbau, en secteur Beni-Mbau, dans le territoire de Beni, s'est effondré la journée du jeudi 10 juillet 2025.
Ce pont d'importance capitale s'est effondré à la suite du passage d'un gros véhicule des forces de sécurité avec à son bord des militaires qui se rendaient à Beu-Manyama dans le cadre des opérations, quelques heures après les massacres de plus de 20 personnes par les rebelles d’Allied democratic forces (ADF).
L'état délabré dudit pont serait à la base, a constaté le reporter de 7SUR7.CD qui a été sur le lieu la journée du jeudi dernier. Du coup, le trafic est suspendu aux véhicules et motos. Certains usagers de ce pont, abordés, plaident pour sa reconstruction urgente.
"Le gouvernement provincial doit vite agir pour jeter un nouveau pont sur cette rivière qui relie Mamove à Beu-Manyama. Les véhicules et motos sont bloqués de part et d'autre. Nous disons que c'est l'urgence vu que les opérations militaires se font dans la zone, notamment la traque des ADF qui viennent de tuer plusieurs civils la semaine en cours. Vous le savez aussi bien que sont les villages voisins de Beu-Manyama qui ravitaillent en vivres Oïcha, Mamove, Beni-ville et Butembo. Si ça traine, il y aura des conséquences et le prix des produits champêtres va galoper", ont déclaré à 7SUR7.CD quelques usagers.
Selon la société civile locale, le pont effondré présentait des fissures déjà à cause de certains véhicules qui y traversaient avec de mauvais chargements.
"Nous venions d'alerter les autorités compétentes sur le probable effondrement du pont Maubo le mois en cours. Il n'y a pas eu des mesures urgentes prises. Voilà, aujourd'hui, ce pont vient de céder. La seule solution, c'est jeter un nouveau pont sur cette rivière afin de permettre la reprise de circulation et faciliter à l'armée du pays à poursuivre les opérations de traque de l'ennemi dans la zone", a exhorté Paluku Marcel, président de la société civile de Beu-Manyama.
Suite à l'effondrement de ce pont, de nombreuses personnes qui voulaient se rendre à Katerrain, Bayeyi, et Samboko afin de récupérer les corps de leurs membres de famille exécutés par les ADF, sont restés bloqués à Malyajame. Les autres, par contre, ont décidé de contourner vers l'ouest en empruntant un sentier très délabré et non sécurisé par les forces de sécurité.
Il sied de noter par ailleurs que l'axe routier Oïcha-Beu-Manyama est de 40 kilomètres.
Bantou Kapanza Son, à Beni