
Lors de son passage dans une émission sur le plateau de Télé 50, le dimanche 10 août, Jean-Lucien Bussa, ancien ministre du Portefeuille, actuellement ministre du Commerce extérieur, a présenté les diverses réformes « audacieuses » faites à la tête de ce ministère afin de le rendre « consistant » et maximiser les recettes en provenance des entreprises publiques.
Parmi ses réformes, qui se comptent par la trentaine, le ministre Bussa note le déversement de 25% des recettes des joint-ventures dans le trésor public.
« Lorsque j'arrive au portefeuille, je regarde les états financiers des entreprises. Je constate que les résultats sont négatifs. Dans les joint-ventures, il y a des bénéfices importants. Le reflet de ces performances n'est pas perçu au niveau des entreprises de l'État. J'ai donc suggéré que 25% de ces recettes de ces joint-ventures soient déversées dans le trésor public. On ne gère pas avec le sentiment. Ce sont les intérêts des citoyens qui sont en jeu. Je voudrais ici remercier le Président de la République qui m'a soutenu dans cette réforme. Je félicite également les honorables députés et sénateurs qui ont compris le sens patriotique de cette réforme », a-t-il dit.
Outre cette réforme, Jean-Lucien Bussa se dit satisfait de l’amélioration du SMIG du portefeuille de l’État.
« Dans la plupart des entreprises du portefeuille, le traitement salarial tient compte du SMIG. Les mandataires publics ont reçu des instructions dans ce sens. Dans plusieurs entreprises, le grand défi demeure la paie des décomptes finals. À la RVA par exemple, nous avons orienté le DG et facilité l'accès au crédit à la BCDC. 750 agents ont été désintéressés. À l'ONATRA, ça ira aussi, même si c'est un problème difficile, mais possible », a déclaré le ministre.
Le ministre s’est réjoui du fait qu’il laisse certaines entreprises du portefeuille dans une dynamique de relance, notamment dans le secteur de l’aviation, dont la société Air Congo, a-t-il annoncé, va commencer la nouvelle ligne, Kinshasa – Afrique du Sud. Le ministre a également informé de l'acquisition de deux avions par Congo Airways.
Cet élan, a-t-il souligné, s’est poursuivi dans d’autres secteurs, dont celui des mines avec la relance de la MIBA.
« En août 2024, j'avais présenté au Gouvernement le plan de relance de la MIBA. Les travaux se font. 50 millions de dollars américains ont été délivrés. Je remercie le Président de la République pour son soutien dans ce processus. Je ne suis pas du genre d'hommes populistes qui font des bruits sur les réseaux sociaux. Pour moi, c'est d'abord le travail », s’est-il félicité.
Jean-Lucien Bussa se réjouit de la mise en place de la bonne gouvernance au sein des entreprises du Portefeuille et surtout de la mise en place du politique générale de celles-ci.
« Les entreprises publiques ont l'autonomie de gestion. Moi, j'étais intransigeant. Certains qui ont mal géré ne sont plus DG. Il n'y a pas d'assignation chiffrée du ministre du Portefeuille aux entreprises. Le rôle du ministre est de conseiller les mandataires à bien gérer. Aujourd'hui, le Gouvernement dispose d'une politique générale des entreprises du portefeuille. Il faut féliciter le ministre qui a donné du contenu à ce secteur », a-t-il ajouté.
S’agissant de sa permutation au ministère de l’Aménagement du territoire, Jean-Lucien Bussa se dit prêt à relever les défis en tant que réformateur.
« Je remercie le Chef de l'État, car il me donne l'occasion d'appliquer ce que j'ai appris dans plusieurs domaines. Je suis réformateur. Je ne revendique pas ce qualificatif. Lorsque je suis arrivé au Commerce extérieur. J'ai opéré des réformes. Si le Chef de l'État m’a nommé à ce poste, ce n'est pas parce que celui qui était a démérité, mais c'est pour que j'y apporte ma modeste contribution », a-t-il poursuivi.
Le ministre Bussa s'engage ainsi à mettre toute son expertise au profit de l’État afin, a-t-il dit, de booster le développement du pays.
Christian Dimanyayi