
La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a reçu, ce jeudi 21 août 2025, les plaidoiries des avocats des parties civiles dans le procès opposant l’auditeur général des FARDC à l’ancien président de la République, Joseph Kabila.
Prenant la parole en premier, le chef du collectif d’avocats, Me Richard Bondo, a dressé un portrait sombre de Joseph Kabila, qu’il a présenté comme l’homme derrière toutes les atrocités que subissent les Congolais de l’Est depuis plus de trois décennies.
Selon lui, « les actes commis par Joseph Kabila sont étrangers à la civilisation humaine ». Me Bondo a démontré, arguments à l’appui, que l’ancien chef de l’État est un homme « sadique et dangereux » pour l’intégrité territoriale de la RDC.
Il a averti que si rien n’est fait pour l’arrêter, « sa férocité risque de consumer des pans entiers de la RDC ». Pour l’avocat, les infractions de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité sont amplement établies à charge de Joseph Kabila.
Me Bondo a ajouté que celui « qui était venu au pouvoir en sandales aux pieds » est aujourd’hui devenu l’un des hommes les plus riches du continent africain, avec une fortune estimée à plus de 30 milliards de dollars américains, issue, selon lui, « de l’argent sale accumulé sur le sang du peuple congolais ».
Il a également soutenu que Joseph Kabila importe des milliers de Rwandais pour remplacer les Congolais massacrés dans les villages du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri. Il aurait même, selon l’avocat, installé des chefs coutumiers étrangers à la tête de ces villages où des actes de génocide sont perpétrés.
Pour rappel, Joseph Kabila est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicides intentionnels par balles, trahison, viols, tortures, déportation et occupation par la force de la ville de Goma.
ODN