Lubumbashi : 800 cas de Tuberculose détectés à la prison de Kasapa (ministre de la Justice)

Jeudi 18 septembre 2025 - 10:02
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Lors d'un briefing presse ce mercredi 17 septembre 2025, coanimé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a révélé une situation sanitaire catastrophique à la prison de Kasapa. La surpopulation y a transformé l'établissement en un véritable foyer de maladies.

Après un récent séjour dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba, il a déclaré que 800 cas de tuberculose ont été prélevés dans la seule prison de Kassapa, qui héberge aujourd'hui plus de 2600 détenus.

En plus de ces cas confirmés, il a alerté sur le fait que 1800 autres détenus, exposés à un risque élevé de contracter la maladie, sont désormais sous traitement préventif.

Le ministre a déploré la promiscuité dans les prisons de ces régions, où hommes, femmes et enfants cohabitent.

« Les compatriotes qui sont détenus ne doivent pas être considérés comme des personnes qu'on envoie au mouroir », a-t-il insisté, soulignant la nécessité d'assurer leur réinsertion sociale.

Il a également critiqué le manque de moyens mis à la disposition du système judiciaire. Il a salué les initiatives locales pour pallier les problèmes de financement, mais a insisté sur la nécessité pour l'État d'investir davantage dans ce secteur.

« Si nous voulons une justice capable de contribuer efficacement à l'application des droits, nous devons absolument y mettre les moyens », a-t-il souligné.

Enfin, le ministre a révélé un autre fait alarmant : le personnel judiciaire n'a pas d'assurance maladie et est exposé aux risques sanitaires sans aucune prise en charge de l'État.

« Ces personnes peuvent être malades, mais continuer à travailler, et l'État n'est pas capable de les prendre en charge », a-t-il conclu, appelant à une réforme urgente du système.

L'objectif de cette mission, la première depuis sa nomination, était de se rendre compte lui-même de l'état de l'administration de la justice et des conditions de détention dans le Haut-Katanga et au Lualaba. Sur place, il a confirmé que la situation est alarmante.

Merveil Molo