La ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, réaffirme la détermination du gouvernement congolais à offrir les repas scolaires aux élèves de la RDC. Elle l'a dit dans son intervention au sommet sur la coalition mondiale de l'alimentation scolaire, tenu à Fortaleza, au Brésil, le lundi 22 septembre 2025.
Son intervention a porté sur le thème : "Les repas scolaires comme filet de sécurité stratégique : renforcer la résilience et le capital humain". Raïssa Malu a, d'entrée de jeu, rappelé que près de 43 % d'enfants de moins de cinq ans en RDC souffrent de la malnutrition chronique.
Une situation alarmante, a-t-elle indiqué, qui a poussé le gouvernement à faire de l’alimentation scolaire un pilier central de sa politique de protection sociale.
« Face à ce défi, l’État a décidé d’agir concrètement en élaborant la Stratégie Nationale de l’Alimentation Scolaire 2025-2030», a souligné Raïssa Malu. À l'en croire, cette stratégie repose sur une approche multisectorielle (éducation, santé, agriculture, protection sociale).
La ministre de l'Éducation a par ailleurs souligné que dans le cadre de cette stratégie, la priorité est accordée aux zones rurales et vulnérables. Les autres axes de cette stratégie, a-t-elle avancé, sont la flexibilité des interventions, la promotion de jardins potagers et champs scolaires pour l’éducation nutritionnelle et scientifique et un ancrage communautaire fort afin de garantir la durabilité du programme.
Avançant quelques chiffres, Raïssa Malu a souligné qu'en 2023, grâce à un partenariat renforcé avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), plus de 906 000 enfants ont bénéficié de repas scolaires dans 180 écoles, y compris dans des zones affectées par des crises humanitaires et des conflits. Ce soutien s'est poursuivi en 2024 dans 176 établissements.
Dans le cadre des perspectives, la ministre d’État à l'Éducation a postulé sur la pérennisation du Programme national d’alimentation scolaire, son élargissement, le renforcement des partenariats locaux et la diversification des sources de financement.
En marge de sa participation à ce sommet mondial de la Coalition pour l'alimentation scolaire, la ministre d'État, Raïssa Malu, s'est entretenue, dans le cadre des contacts bilatéraux, avec Daniel Balaban, directeur du Centre d’excellence contre la faim, basé au Brésil.
Les deux parties ont partagé les expériences sur la conception et la gestion des cantines scolaires, notamment le modèle brésilien, financé par des ressources locales et centré sur l’enfant, un système intégré liant agriculture locale, nutrition, éducation et inclusion sociale.
ODN