L’administrateur du territoire de Kazumba, dans la province du Kasaï-Central, Jean Roger Tshitenge, a été interdit de retourner dans sa juridiction. La mesure a été prise par Honoré Mutshipayi Balowe, ministre provincial de l’Intérieur ad intérim, dans un contexte de tensions croissantes et de conflits de pouvoir dans la région.
Selon le ministre, la décision fait suite à des informations faisant état d’un climat d’insécurité persistant, particulièrement à Ndekesha, où des tirs à balles réelles et l’érection des barrières illégales ont été signalés.
« Je suis informé du climat d'insécurité qui règne dans votre juridiction, et plus précisément à Ndekesha où il y a eu échange de tirs à balles réelles ainsi que l'érection des barrières illégales entrainant des difficultés sérieuses pour le droit d'aller et revenir de la population. Chaque Chef d'entité est le garant de la sécurité, de la paix et cohésion sociale, de l'harmonie, de la promotion du développement et du bon fonctionnement de l'appareil de l'Etat. Mais, selon des sources concordantes et des informations recoupées, il ne serait pas bon qu'un chef d'entité soit impliqué ni cité dans les actes à la base de conflits », écrit le ministre dans sa lettre exploitée ce mercredi 24 septembre 2025 par 7SUR7.CD.
Le ministre souligne que chaque chef d’entité est tenu de garantir la sécurité et la paix. Dans ces conditions, il explique qu'il ne sera pas souhaitable qu’un responsable local soit cité dans des conflits. Dans l’attente des conclusions des enquêtes en cours, l’intérim de l’administration territoriale de Kazumba est confié à l’administrateur de territoire adjoint, Polad.
Cette mesure intervient après que des députés provinciaux élus de Kazumba ont publiquement accusé Jean Roger Tshitenge d’être à l’origine des tensions communautaires. Ils avaient même réclamé sa suspension immédiate.
De son côté, l’administrateur mis en cause avait rejetté catégoriquement ces accusations. Il affirme travailler pour la pacification du territoire et impute les difficultés actuelles à des différends hérités de ses prédécesseurs.
Alain Saveur Makoba, à Kananga