Dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), treize (13) structures sanitaires du secteur de Bapere n'ont toujours pas rouvert leurs portes, plus d'une année après les attaques répétées des rebelles d’Allied democratic forces (ADF).
L'information a été communiquée ce mardi 30 septembre 2025 à 7SUR7.CD par le fonctionnaire délégué du gouverneur basé à Njiapanda-Manguredjipa. Le personnel médical refuse de réintégrer les villages concernés, craignant d'être la prochaine cible des assaillants.
Malgré une accalmie relative rétablie par l'armée, cette autorité locale exhorte à la sécurisation des infrastructures de santé par le déploiement des éléments des FARDC et de la Police, afin d'assurer la protection du personnel soignant.
"Sur 18 structures sanitaires retrouvées dans la zone de santé de Biena, seulement 5 fonctionnent difficilement. D'autres sont toujours fermées plus d'une année déjà", a déclaré Monga mabanga Julio, délégué du gouverneur à Njiapanda-Manguredjipa.
Cette situation engendre de graves conséquences pour les populations. Les patients éprouvent des difficultés considérables pour atteindre les cinq structures encore en activité, en raison des longues distances à parcourir.
"Certains malades éprouvent d'énormes difficultés pour arriver là où se trouvent des structures sanitaires. Il faut parcourir un long trajet. Aussi, suite à l'inaccessibilité des habitants dans les champs, il s'observe une insolvabilité du côté des malades qui ne parviennent pas à s'acquitter de leurs factures", a-t-il ajouté.
Depuis l'année dernière, de nombreux villages du secteur de Bapere sont régulièrement la cible des rebelles ADF, qui s'en prennent aux civils dans les zones non sécurisées par les forces de défense.
Bantou Kapanza Son, à Beni