RDC : L’économie affiche une croissance robuste de 6,5 % en 2024, au-dessus des prévisions du FMI et de la moyenne régionale (Doudou Fwamba)

Mardi 30 septembre 2025 - 19:20
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Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a dressé le bilan détaillé de l’état actuel des finances publiques de la République Démocratique du Congo et les réformes engagées pour stabiliser et transformer l’économie congolaise.

À son arrivée au gouvernement en juin 2024, sous la coordination de la Première ministre Judith Suminwa, la situation était préoccupante, notamment le taux de change à 2.847 FC pour un dollar, l’inflation à 23,8 %, et la dépréciation de la monnaie de 24 %, instabilité liée aux déséquilibres des finances publiques, accentués par les chocs extérieurs dont les guerres en Ukraine, au Moyen-Orient et l’insécurité à l’Est.

Le gouvernement a adopté une politique économique de la demande, combinant rigueur et relance, dont les investissements publics accrus et la discipline budgétaire, en privilégiant la qualité des dépenses ; les allègements fiscaux et baisses de droits de douane sur les produits de première nécessité, ainsi que le renforcement de la coordination avec la Banque centrale pour stabiliser la monnaie.

Après 15 mois, le franc congolais s’est maintenu autour de 2 850 FC/USD, et l’économie affiche une croissance robuste de 6,5 % en 2024, au-dessus des prévisions du FMI et de la moyenne régionale.

Doudou Fwamba a souligné, d’après une dépêche de la cellule de communication du ministère des Finances parvenue ce mardi 30 septembre 2025 à 7SUR7.CD, la nécessité de traduire cette performance dans le quotidien des congolais en renforçant l’offre intérieure, soutenant l’emploi et améliorant durablement le pouvoir d’achat conformément au pacte 2024-2028 du chef de l’État à savoir « plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat ».

Il note également les réformes enregistrées telles que la facture normalisée, outil de transparence et de traçabilité, permettant la collecte numérique des taxes et redevances; la réforme du secteur des jeux de hasard, adoptée en Conseil des ministres, avec un régime fiscal modernisé et une recette potentielle de 1,7 milliard USD, grâce notamment à l’identification numérique des parieurs.

Sur le plan de trésorerie (PTR), une discipline dans l’exécution budgétaire et la maîtrise du déficit (1,6 % du PIB); l’augmentation de la masse salariale pour les enseignants, militaires, policiers, médecins, magistrats et professeurs.

Grâce à la réduction du train de vie des institutions, plus de 52 milliards de FC soit 15 millions USD ont été réorientés vers la trésorerie, finançant de nombreux projets dont la voirie urbaine à Kinshasa (plus de 400 km réhabilités), les routes nationales (RN4 Buta-Kisangani, RN50 Isiro, RN26 Bombari-Watsa, RN4 Mbuene-Ditu), ainsi que les projets provinciaux des routes et ouvrages dans le Haut-Uélé, Ituri, Tshopo, Bandundu, Équateur, Kasaï, Kikwit, Gemena, Boende, Mbandaka.

La construction de grandes infrastructures, la modernisation de l’aéroport de Bunia, la poursuite des travaux du Centre financier et de l’Arena de Kinshasa avec exigence du respect de la légalité et de la souveraineté économique dans les partenariats.

Doudou Fwamba a affirmé que la mobilisation des 20,3 milliards USD prévus au budget 2026 est possible, sauf en cas de chocs extérieurs. Il a insisté qu’il faudrait maintenir la sobriété, gérer avec transparence et veiller à ce que chaque investissement bénéficie directement à la population.

Il importe de souligner que le ministre des Finances a rappelé que l’économie est debout, robuste et résiliente, mais que le véritable défi est désormais de transformer cette résilience en amélioration concrète des conditions de vie des Congolais.

Grâce Kenye

 

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