
L'insécurité persistante dans certaines zones du territoire de Lubero (Nord-Kivu) a contraint à la délocalisation d'une dizaine d'écoles primaires et secondaires pour l'année scolaire 2025-2026. Ces établissements se trouvaient dans des villages des secteurs de Bapere et de la chefferie des Baswagha, où des attaques répétées des rebelles d’Allied democratic forces (ADF) ont eu lieu.
Cette information a été confirmée à 7SUR7.CD le mercredi 1er octobre 2025 par des autorités locales contactées par téléphone.
Les écoles concernées sont celles situées dans les zones les plus touchées par les violences. Monge Mabanga Julio, délégué du gouverneur à Njiapanda-Manguredjipa, a précisé que ces écoles délocalisées, fonctionnent les unes à Njiapanda-Manguredjipa.
"Dans certains villages de Bapere, plusieurs écoles primaires et secondaires ont été obligées de fermer leur porte suite aux attaques répétitives des ADF. Elles fonctionnent, certaines à Njiapanda-Manguredjipa et les autres ailleurs", a-t-il rapporté.
Une situation similaire est observée dans la région de Muhangi et Vuyinga, comme l'a indiqué Kakule Sivamwenda, délégué du gouverneur pour cette partie.
"(...) à Muhangi, les cours ont repris dans toute la contrée. Sauf que, certaines écoles qui se trouvent aux alentours ont été délocalisées jusqu'à Vuyinga et Muhangi-Centre, pour les autres", a-t-il précisé.
Ces déplacements ont des conséquences directes sur la scolarisation des enfants. La société civile locale tire la sonnette d'alarme face à la déperdition d'effectifs et exhorte les forces de sécurité à pacifier la zone pour permettre le retour à la normale des activités éducatives.
"Nombreux enfants qui ont fui les attaques rebelles et qui n'ont pas de moyens sont restés à la maison. Voilà, on est en train d'assister à une déperdition d'effectifs dans quelques milieux de Lubero. Que l'armée y restaure l'autorité de l'État", a plaidé Vyanney Kitswamba, coordonnateur de la Protection Communautaire en chefferie des Baswagha.
Le territoire de Lubero est pourtant connu pour abriter un nombre important d'écoles au Nord-Kivu, mais les actions des groupes armés y ralentissent les activités scolaires.
Bantou Kapanza Son, à Beni