RDC-Chine : Signature de la convention pour l'érection de la cité industrielle sino-congolaise à Maluku

Vendredi 24 octobre 2025 - 10:09
Image
Image

La République démocratique du Congo (Gouvernement) et le consortium Sino-Congo Special Zone (SCSZ) ont officiellement signé, ce jeudi 23 octobre 2025, une convention de collaboration marquant le coup d'envoi dans les jours à venir de la construction de la cité industrielle Chine-Congo, un projet évalué à 12 milliards de dollars américains. La cérémonie, tenue à l'immeuble du Gouvernement, a été présidée par la première ministre, Judith Suminwa Tuluka.

Dans son discours d'ouverture, la cheffe du Gouvernement a souligné que cette convention, adoptée en Conseil des ministres, est une « étape majeure » dans la mise en œuvre de son Programme d'actions. Elle a réaffirmé son rôle de garante de la bonne exécution de ce projet structurant, qui vise à concrétiser la vision du chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour une capitale « à la mesure des richesses et de la grandeur de la RDC ».

Le projet s'inscrit dans un plan global d'extension urbaine de 430 km² vers la commune de Maluku. La première phase de la Cité Industrielle s'étendra sur 75 km² et comprendra 1.200 unités industrielles.

Les retombées économiques s'annoncent considérables. Thierry Katembwe, coordonnateur principal du Comité stratégique pour la supervision du projet d'extension de la ville de Kinshasa (CSSPVEK), a annoncé que la cité générera près de 50 000 emplois dans un premier temps, avec un potentiel d'atteindre 150 000 emplois. La jeunesse congolaise est désignée comme la principale bénéficiaire de cette dynamique.

Pour sa part, le ministre d'État en charge de l'Urbanisme et Habitat, Alexis Gisaro, a insisté sur la logique de développement intégré du projet.

« L'acte que nous posons ce jour symbolise un choix stratégique clair, celui d'un développement urbain fondé sur la production, l'emploi et la durabilité. Ainsi, l'industrie précède la ville pour mieux la servir, » a-t-il affirmé.

Le représentant du partenaire chinois, Wang Shujun, a dévoilé l'architecture technique de la future cité, annonçant la création de huit parcs industriels spécialisés. Ces parcs couvriront des secteurs clés : matériaux de construction, économie circulaire, produits forestiers, transformation alimentaire, technologies, produits plastiques, textiles et habillement, ainsi que construction automobile et équipements électromécaniques.

Ce projet est perçu comme une solution multifacette aux problèmes d'urbanisation de Kinshasa. Le gouverneur de la ville, Daniel Bumba Lubaki, a salué une initiative « vitale ».

« C'est une solution à plusieurs maux que vit la ville de Kinshasa : le problème de l'extension, le problème d'embouteillages, mais également de l'urbanisation planifiée. Donc il n'y aura plus d'urbanisation sauvage, » s'est-il félicité.

Le développement de la cité industrielle s'étalera sur plusieurs années, avec trois premières phases de construction et développement prévues pour durer trois à cinq ans chacune, suivies d'une phase finale de modernisation de dix ans. À terme, l'ambition est d'assurer l'autosuffisance de 30% des besoins quotidiens de la capitale et de transformer localement 30% des produits aquacoles, forestiers et de l'élevage. La coordination est assurée par le CSSPVEK et le suivi par l'Agence de Pilotage, de Coordination et de Suivi des Conventions de Collaboration (APCSC).

Plusieurs membres du Gouvernement, dont le vice-premier ministre du Budget, Adolphe Muzito, et les ministres John Banza, Marc Ekila, Aimé Molendo, Jean-Lucien Bussa, Justin Kalumba, O'neige Nsele et Julie Mbuyi, ont pris part à cette cérémonie.

Merveil Molo

 

1xBet 26 Septembre 2025