Une délégation composée de huit députés européens, membres des commissions du développement et des droits de l’homme du Parlement européen, a entamé lundi dernier une mission de trois jours en République démocratique du Congo (RDC).
L’objectif de cette visite est d’évaluer l’impact des initiatives de l’Union européenne (UE) en matière de développement durable dans un contexte de fragilité, tout en examinant les synergies entre aide humanitaire, consolidation de la paix et développement.
Conduite par Andrews Barry, président de la commission du développement, la délégation séjournera en RDC du 27 au 29 octobre. Selon un communiqué de l’Union européenne en RDC, cette mission s’inscrit dans une démarche d’analyse approfondie du nexus développement-aide humanitaire-paix, « un concept stratégique visant à renforcer la cohérence et l’efficacité des interventions européennes dans les zones sensibles ».
Les parlementaires européens se rendront à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, afin d’observer sur le terrain la mise en œuvre de Global Gateway, l’initiative phare de l’UE. Ce programme vise à promouvoir des infrastructures « durables, inclusives et résilientes » dans les pays partenaires. En RDC, il soutient notamment des projets dans les domaines de l’agriculture, de la formation professionnelle, de l’autonomisation des femmes et de la lutte contre le travail des enfants.
La délégation portera une « attention » particulière à la gestion des ressources naturelles, notamment les minéraux stratégiques congolais, essentiels aux chaînes d’approvisionnement mondiales. Les discussions aborderont également les enjeux de gouvernance, de transparence, de respect des droits humains et de cohésion sociale, « dans un secteur souvent critiqué pour ses pratiques extractives ».
Au cours de leur mission, les députés rencontreront des responsables locaux, des acteurs du secteur privé ainsi que des organisations de la société civile engagées dans la conservation de la biodiversité, la gouvernance minière et la défense des droits humains. Des visites de terrain sont également prévues afin d’évaluer concrètement l’impact du soutien européen sur les communautés locales.
Raphaël Kwazi