Lors du sommet du G20 qui s’est ouvert ce samedi en Afrique du Sud, le président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé sur la situation préoccupante de l’aéroport international de Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo. Fermé depuis plusieurs mois, il demeure sous le contrôle du mouvement rebelle AFC/M23.
Le chef de l’État français a dénoncé l’absence d’efforts de la part des rebelles pour permettre la réouverture de cette infrastructure stratégique.
«Je note que l’effort n’a pas été fait par le M23 et ceux qui détiennent l’aéroport », a déclaré Emmanuel Macron, rappelant que « toutes les conditions administratives ont pourtant été prises par la RDC ».
Au-delà de l’aspect logistique, le président français a insisté sur l’urgence humanitaire que représente cette fermeture prolongée.
« Je demande instamment à toutes les parties prenantes sur le sujet humanitaire de savoir avancer », a-t-il ajouté, appelant à une responsabilité partagée pour soulager les populations affectées par l’isolement de la ville de Goma.
Selon lui, l’aéroport de Goma constitue un point névralgique pour l’acheminement de l’aide humanitaire et le transport des civils. Sa fermeture fragilise davantage une région déjà marquée par les violences et les déplacements massifs de populations.
De leur côté, les autorités congolaises affirment avoir rempli toutes les obligations administratives nécessaires, mais l’accès reste bloqué par la présence du M23.
En intervenant au G20, Emmanuel Macron a placé la crise de l’Est de la RDC au centre des préoccupations mondiales. Son message s’adressait autant aux acteurs régionaux qu’aux puissances internationales, dans l’espoir de relancer un processus de négociation et de rétablir un minimum de mobilité pour les populations de Goma.
Raphaël Kwazi