Dans le cadre du projet Protection des Perroquets au Congo-Kinshasa (P3CK), un total de 32 perroquets gris d’Afrique, saisis des mains de trafiquants illégaux dans plusieurs localités de la province du Maniema, ont été réintroduits dans leur milieu naturel ce dimanche 30 novembre 2025 à Dingi, dans le territoire de Kailo.
Ces oiseaux, considérés comme l’une des espèces les plus menacées d’extinction en Afrique centrale en raison du braconnage et du commerce clandestin, sont classés espèces totalement protégées en République démocratique du Congo. Après leur saisie, ils avaient été placés au Centre de conservation des perroquets géré par la Fondation Lukuru, où ils ont bénéficié de soins intensifs, d’une alimentation adaptée et d’un suivi vétérinaire rigoureux pour assurer leur réhabilitation.
S’exprimant lors de la cérémonie de relâchement, Manda Sefu Moïse, coordinateur provincial ad intérim de l’Environnement, a salué le travail "remarquable" de la Fondation Lukuru et de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, dans leur lutte constante contre le trafic illicite de la faune sauvage au Maniema.
"Il y a des perroquets qu’on arrête, qu’on saisit entre les mains des braconniers et ils sont directement orientés à ma division. Mon service est en amont de toute arrestation", a-t-il déclaré.
Pour les responsables du programme P3CK, cette libération est une victoire importante dans la sauvegarde du perroquet gris d’Afrique, une espèce ciblée par les trafiquants pour sa grande valeur sur le marché international. Ils rappellent que le Maniema reste l’une des provinces où le trafic d’animaux sauvages persiste, malgré les efforts de répression et de sensibilisation.
Le relâchement de ces 32 perroquets marque ainsi une étape importante dans la lutte contre le commerce illégal de la faune et renforce la nécessité de poursuivre les actions de conservation afin de préserver le patrimoine naturel du pays.
Morisho Tambwe, à Kindu