RDC : Zacharie Bababaswe recommande à Tshisekedi de faire appel aux ex-FAZ pour combattre le M23

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Le député provincial Zacharie Bababaswe recommande au président de la République, Félix Tshisekedi, de faire appel aux anciens cadres des Forces armées zaïroises (ex-FAZ) afin de renforcer l’encadrement et le commandement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans le contexte de la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays.

Selon l’élu provincial de Demba, au Kasaï-Central, l’expérience militaire constitue un atout important dans la conduite des opérations. Il estime que plusieurs anciens officiers, restés longtemps aux grades de majors ou de colonels, peuvent encore apporter une contribution significative à l’armée nationale.

« Personnellement, je demande au président de la République de faire appel aux ex-FAZ […] Il y en a qui sont majors pendant 20 ans, colonels pendant 18 ans, qui n'ont pas monté des grades », explique-t-il devant la presse à Kananga, dans un élément exploité par 7SUR7.CD ce lundi 15 décembre 2025.

Pour Zacharie Bababaswe, la guerre moderne repose avant tout sur la qualité du commandement et la capacité à diriger efficacement les troupes sur le terrain.

« Aujourd'hui la guerre, c'est la tête. Quand le général lui-même fui, comme ce qui s'est passé à Goma, le numéro un fui, qu'est-ce que vous voulez que le soldat qui n’attend que tirer, coucher, avancer, parce que c'est ce qu'il a appris. Celui-là qui va lui dire, ça a même pris la fuite la veille », fait-il remarquer.


L'ancien député national suggère que ces officiers expérimentés puissent encadrer de jeunes recrues formées sur une courte période, afin d’améliorer la discipline, la cohésion et l’efficacité des unités.

« Je demande au président de la République de faire appel aux majors, colonels qui ont fait 20, 30 ans (…) pour diriger les jeunes qu'on va former dans deux ou trois mois. Comme on l'a fait à l'époque de Laurent-Désiré Kabila », a-t-il ajouté.

Il sied de signaler que cette prise de position s’inscrit dans un débat plus large sur les réformes et les stratégies à adopter pour faire face à l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Alain Saveur Makoba, à Kananga