Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) se réunit tous les cinq ans en congrès. Cette rencontre permet aux « blouses blanches » de réfléchir sur une thématique et sur le renouvellement de leur bureau. Le 5ème congrès s’est tenu du 25 au 27 juin sous le thème : " L’Ordre des Médecins et la prise en charge médico-sanitaire en RDC ". Trois sous thèmes seront débattus pendant ces assises. Il y a lieu de citer la prise en charge médico-sanitaire, la qualité de la formation du médecin et la gestion de l’Ordre des Médecins.
" L’insuffisance des infrastructures sanitaires constitue un des obstacles à l’accessibilité des soins. Toutefois, les efforts sont fournis par le Gouvernement dans ce domaine. Ces infrastructures doivent être dotées en équipement et approvisionnées régulièrement en médicaments. Il est peut-être temps de ressusciter les structures d’approvisionnement des médicaments.
La pauvreté de la population constitue également un frein au manque de couverture maladie. La santé a un coût auquel doit faire face le malade souvent sans emploi. La solidarité nationale doit s’exprimer dans ce domaine où tous les Congolais sont vulnérables " a indiqué Dr Mbutuku Mbambili, président national de l’Ordre des médecins.
Il lui semble judicieux de réfléchir sur la création des mutuelles de santé à l’échelle nationale et sur la gratuité des soins.
Le n°1 des « blouses blanches » est préoccupé par la qualité de la formation du médecin. Il estime que la qualité des soins à administrer est intimement liée à la formation acquise par le médecin. La multiplicité des facultés de médecine dans la floraison dans des universités est un fléau à combattre, a-t-il indiqué. Mbutuku Mbambili a souligné qu’un médecin mal formé constitue un danger public.
Le président de l’Ordre des médecins a indiqué qu’il est loin le temps où les médecins congolais faisaient la fierté dans le monde.
Le congrès des médecins leur offre une opportunité de réfléchir sur les modalités susceptibles de freiner cette dérive.
" Je ne passerai pas sous silence, les conditions sociales du médecin congolais. Je m’interroge sur le désert médical observé dans l’arrière-pays. La formation du médecin doit également intégrer l’aspect éthique et moral. L’hôpital est un espace de vie où les personnes malades viennent se confier. A défaut de guérir, le médecin doit soulager leurs souffrances. J’invite tous les médecins de renouveler leur engagement vis-à-vis du malade. J’en appelle à la rigueur des commissions de discipline du conseil provincial et urbain de l’ordre afin de renforcer davantage les mesures d’encadrement disciplinaire " a expliqué le président du Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM). Il les a exhortés à prendre des résolutions qui s’imposent afin d’améliorer le fonctionnement de l’Ordre des médecins.
Pour sa part, Nana Ilunga, a fait un recadrage de l’ordre des médecins en RDC. L’élue de Malembakulu, dans la province du Katanga a indiqué qu’il faut améliorer le système de l’enseignement de la RDC. Car, la maitrise du métier de médecin exige une compétence.
Il faut, dit-elle, éradiquer le désordre qui a élu domicile au Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) depuis un certain temps. " N’importe qui se proclame médecin et se permet de faire n’importe quoi. Ceci, sans tenir compte de la déontologie et du serment d’hypocrate " a-t-elle déploré. Simard Simon TSOUMBOU