A LA VEILLE DES FESTIVITES DE FIN D’ANNEE : La BCC rassure : " pas de surchauffe sur le marché "

Lundi 8 décembre 2014 - 07:56

A la veille de festivités de nativité et de nouvel an, la Banque Centrale du Congo invite la population au calme. " Il n’y a pas à s’affoler, il n’y aura pas de spéculation ni surchauffe sur le marché, la situation est sous contrôle ", rassure Deogratias Mutombo Mwana Nyembo qui s’exprimait ainsi au cours de la conférence de presse qui a précédé la onzième réunion du Comité de politique monétaire de la Banque Centrale du Congo du vendredi 05 décembre. Cette réunion a maintenu inchangé le dispositif actuel de sa politique monétaire. Cela s’explique la stabilité observée sur le plan interne et externe et à l’absence de chocs majeurs.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Comité de politique monétaire a tenu, ce vendredi 05 décembre 2014, sa onzième réunion ordinaire de l’année, sous la présidence de Monsieur Deogratias MUTOMBO MWANA NYEMBO, Gouverneur de la Banque Centrale du Congo.
Le Comité a analysé l’évolution de La conjoncture économique à fin novembre 2014, tant au niveau national qu’international, ainsi que Les perspectives à court terme et a échangé sur le dispositif de la politique monétaire à mettre en place au regard des évolutions observées. IL en est ressorti ce qui suit
Sur le plan international :
La reprise économique mondiale peine à se consolider en raison notamment de la faiblesse de la demande, consécutive au resserrement budgétaire dans un contexte de persistance des séquelles de la crise financière de 2008-2009. Dès lors, le taux de croissance enregistré en 2013 devrait se maintenir en 2014 avant de connaitre une Légère amélioration en 2015.
En effet, l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), dans sa dernière publication sur les Perspectives économiques mondiales, table sur une croissance modeste de l’économie mondiale de 3,3 % en 2014 comme en 2013 et 3,7% en 2015.
Aux Etats-Unis, la croissance économique pourrait atteindre 2,2 % et 3,1 % respectivement en 2014 et 2015 tandis que dans la Zone euro, elle se situerait à 0,8% et 1,0%, respectivement en 2014 et 2015.
En ce qui concerne les économies émergentes, la croissance économique en Chine baisserait à 7,1 % en 2015 revenant de 7,3 % en 2014.
Cette situation pourrait induire une baisse d’activité dans les économies entretenant des liens commerciaux étroits avec ce pays.
En Afrique subsaharienne, la croissance économique devrait s’établir à 5,1 % en 2014 comme en 2013 et à 5,8% en 2015.
Sur le plan national :
La RDC anticipe une croissance économique projetée à 8,9 % en 2014 contre une réalisation de 8,5 % en 2013. Ce niveau est porté par le secteur extractif qui bénéficie d’un niveau confortable de production, notamment celle du cuivre dans un contexte où son cours est demeuré assez rémunérateur sur le marché international. Par ailleurs, la croissance a été impulsée principalement par la consommation qui a contribué pour 85,8 % dans la demande globale contre 72,4% une année auparavant. Quant aux investissements, ils ont enregistré un ralentissement en 2014, impliquant de ce fait une contribution moins importante que l’année précédente.
Les opérateurs économiques ont également donné leurs points de vue sur l’évolution de l’activité économique en RDC à fin novembre 2014. Il en ressort une quasi-stabilité du solde brut d’opinions qui reste positif à 20,6 % contre 21,8 % un mois plus tôt.
Sur le marché des biens et services, les prix intérieurs sont demeurés stables. En effet, en rythme mensuel, l’inflation s’est repliée à 0,047 % en novembre contre 0,057%. Le mois précédent, portant ainsi le cumul d’inflation annuel à 0,975 %. Dans ces conditions, et en l’absence de chocs majeurs, l’inflation à fin décembre se situerait à 1,128 % contre un objectif de 3,7%.
Sur le marché des changes, il a été également noté une poursuite de la stabilité du taux de change. Une appréciation de 0,02 % de la monnaie nationale a été observée à Interbancaire contre une dépréciation de 0,29 % au parallèle. Le taux de change s’est établi à 925,32 CDF le dollar américain à l’indicatif et 931,50 CDF au parallèle contre respectivement 925,54 CDF et 928,75 CDF un mois auparavant.
A fin novembre, les réserves de change se sont situées à 1.710,87 millions de USD venant de 1.716,21 millions à fin octobre 2014. Ce niveau correspond à 8,2 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.
Sur le marché monétaire, l’encours du bon BCC s’est établi à 82,0 milliards de CDF contre 70,0 milliards à fin octobre 2014, soit une ponction mensuelle de 12,0 milliards de CDF. Cette situation résulte de la ferme détermination de La BCC de renforcer la stabilité de la monnaie nationale à l’approche des festivités de fin d’année.
Le dynamisme observé sur le marché monétaire s’est poursuivi au cours du mois de novembre 2014 où il a été enregistré des transactions interbancaires en croissance, atteignant 3.723,03 milliards de CDF en cumul annuel. Ces transactions se sont dénouées au taux moyen mensuel pondéré de 1,6 % en novembre. Quant aux prêts offerts par La BCC sur le guichet des facilités permanentes, ils ont été rémunérés au taux de 4,5 %.
Au regard de l’évolution de la conjoncture tant au plan interne qu’externe marquée par la stabilité et l’absence de chocs majeurs, le Comité de Politique Monétaire a décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de sa politique monétaire. Ainsi, le taux directeur demeure à 2 %. Quant aux coefficients de la réserve obligatoire, ils sont maintenus à 8 % et 7 % sur les dépôts en devises à vue et à terme ainsi qu’à 5 % et O% pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme.
Par ailleurs, le Comité de Politique Monétaire encourage le Gouvernement à poursuivre, voire accélérer, la mise en œuvre les réformes structurelles indispensables à L’atteinte d’une croissance économique vigoureuse et inclusive.
Je vous remercie. Fait à Kinshasa, le 05 décembre 2014

 

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