A peine le programme PARAU terminé : La ville de Kinshasa déjà menacé par des montagnes d’immondices

Jeudi 5 novembre 2015 - 12:34

Le Gouverneur Kimbuta et l’Hôtel de ville interpellés

Le Programme d’aménagement de réhabilitation et d’assainissement urbain de la ville de Kinshasa(Parau) que l’Union européenne avait initié et financé en vue d’évacuer des déchets et immondices qui jonchaient et émaillent encore le sol kinois, est arrivé à terme et a plié bagages laissant à l’Hôtel de ville l’outil de travail (véhicules) pour pérenniser cet important programme.

Mais, à peine l’UE partie, la capitale congolaise croule déjà sous le poids des montagnes d’immondices.
Pourtant l’Hôtel de ville a mis en place la Régie d’assainissement et des travaux publics de la ville de Kinshasa (Ratpk), pour supplier au Parau.

Mais étant donné le manque d’esprit d’initiative et la désorganisation qui caractérisent l’Hôtel de ville sous le règne de l’actuel gouverneur, André Kimbuta, trois mois seulement après le départ du Parau, la prestation de la Ratpkest décriée par la population. Le désordre est inextricable, à première vue.

Sur les 24 communes que compte la capitale, Ratpkn’exerce que dans 9 municipalités concernant l’évacuation des immondices. Dans une circonscription aussi vaste qu’est la Tshangu, l’Hôtel de ville n’a installé que 2 sites dont l’un est situé au quartier 1. Pire encore, les sites aménagés dans les communes bénéficiaires des services de la Ratpk sont inondés.

Très peu de camions laissés par Parausont opérationnels. La location des véhicules auprès des partenaires privés n’apporte pas encore de résultats escomptés. Très souvent, il se pose le problème de carburant et même d’indisponibilité des véhicules !

Conséquence : les ordures ménagères et autres déchets déversés à longueur de journée dans les sites par des chariots ne cassent de s’accumuler, polluant l’air et donnant davantage du travail aux éboueurs chargés de les déverser à leur tour dans les véhicules.

A l’époque du Parau, les véhicules d’évacuation des immondices allaient à leur tour les engloutir dans des fosses creusées par l’Union européenne à Mpasa. Les travailleurs signalent que ces fosses sont d’ores et déjà remplies. Une question se pose alors.

Où seront jetés désormais les déchets ? Si de nouvelles fosses ne sont pas creusées, il faut craindre une catastrophe humanitaire dans le domaine de l’environnement. Kinshasa risque de disparaitre sous des montagnes et de connaître de pires épidémies. Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on.

Pendant ce temps, les sites communaux situés en pleine cité à côté des maisons d’habitation, des écoles et hôpitaux, sont débordés. Vive la saleté, vive les maladies !

Face à cette situation, les travailleurs œuvrant dans les sites laissés par Paraune jurent que par le retour de ce programme,l’Hôtel de ville ayant démontré ses faiblesses et sa mauvaise organisation en la matière.

A l’époque du Parau, ces travailleurs manuels avaient une rétribution journalière de 10Euros. Aujourd’hui, avec la Ratpkde l’Hôtel de ville, ils se contentent de 3.200FC par jour, payables à compte goûte pour un mois qui dure 90 jours ! Alors que le travail se fait de 7H00′ à 17H00′.

Par G.O