Un match de football a opposé les prisonniers aux journalistes de Lingala Facile, un concert musical livré par le groupe « Dura lex sed lex », composé uniquement de détenus, a agrémenté cette journée
La journée du samedi 11 juillet dernier a été particulièrement dominée par des activités culturelles et sportives à la Prison Centrale de Makala (PCM), ex CPRK.Les personnes étrangères venues visiter leurs proches ont été surprises de découvrir une ambiance festive créée par des détenus, sur initiative du directeur de ce lieu carcéral, le colonel Thaddée Kabisa.
Vers 11h00′, le groupe » Dura lex sed lex « , un ensemble musical composé uniquement de prisonniers du CPRK, a retenu l’attention de tout le centre à travers une formidable prestation scénique, interprétant des chansons éducatives dans le but d’enseigner les règles de bonne conduite aux détenus pour qu’ils ne se lancent plus dans les antivaleurs pour lesquelles ils ont été condamnés.
Bourrés de talents, ces musiciens ont même joué des morceaux de certains artistes célèbres tirés des albums connus de l’environnement musical congolais. Nyoka Longo, Fabregas, Fally Ipupa, Werrason et consorts seraient surpris, s’ils étaient présents samedi au Cprk, de voir leurs œuvres fidèlement interprétées par cet orchestre.
Après le match, toute l’assistance s’est dirigée vers le terrain de football où l’équipe des prisonniers, le FC Dura lex sed lex, s’est opposé à l’équipe de football de Lingala Facile. A la fin de la rencontre, les deux équipes ont partagé un verre d’amitié, en présence du coordonnateur de Lingala Facile, le député national Zacharie Bababaswe. Ce, dans le cadre de la » 3ème mi-temps « .
Répondant à quelques questions de la presse, le directeur du Cprk, le colonel Thaddée Kabisa, a expliqué le bien-fondé de ces activités. Il s’agit d’une » initiation des détenus aux activités récréatives et professionnelles, une véritable réinsertion des détenus « .
Il a même dévoilé qu’en dehors de l’équipe de football et de l’orchestre, la prison compte une équipe féminine de Nzango, un groupe de volleyball, de basketball… Des véritables talents découverts en prison que les dirigeants sportifs et culturels sont appelés à exploiter une fois que ces jeunes recouvrent la liberté.
Par Stone