En sa qualité de modérateur adjoint du Front populaire contre la révision constitutionnelle, en abrégé FP, le député national Toussaint Alonga s’est entretenu avec la presse. Il a relayé la position de cette plateforme politique de l’opposition, telle qu’elle a été défendue le samedi dernier à Bruxelles par Jean-Pierre Lisanga Bonganga. Ici et en terre belge, il a été réitéré le soutien de la FP au Dialogue prôné par Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Sur les trois versions du dialogue en circulation, la FP dit soutenir celle exposée par le président de l’UDPS, à travers sa feuille de route, restée légendaire par rapport à la Tripartite et aux concertations nationales bis défendues par la Majorité présidentielle.
Toussaint Alonga a rappelé que le Dialogue prôné par Etienne Tshisekedi s’appuie sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, signé le 24 février 2013 par au moins 13 chefs d’Etat dont le président de la RDC et d’autres instruments internationaux, les Résolutions 2098 et 2211.En clair, l’objectif de la réconciliation nationale est mis en exergue comme engagement renouvelé de la RDC au point 6 de cet accord international revêtant un caractère contraignant.
La Résolution 2098 a été de son côté prise le 28 mars 2013 par le Conseil de Sécurité comme mesure conservatoire. La feuille de route concernant la tenue du Dialogue centré sur l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les délais est contenue dans les paragraphes 19,20 et 21 de la Résolution 2211, votée le 26 mars 2015.
Il est conseillé au pouvoir de Kinshasa d’aller droit au but avec la tenue du Dialogue sous la médiation internationale, au lieu de s’adonner à des subterfuges du genre Concertations nationales, dont les résolutions sont renvoyées dans le musée de l’histoire. Inutile de récuser aujourd’hui la communauté internationale, sans laquelle l’édifice institutionnel actuel n’allait pas exister.
L’Accord global et inclusif, conclu lors du Dialogue inter congolais, tenu à Sun-City en Afrique du Sud, en dit long. Inutile d’entretenir le flou en s’attaquant à la communauté internationale ayant une présence d’environ 20.000 casques bleus de la MONUSCO et 3000 hommes de la brigade d’intervention rapide sur le sol du Congo-Kinshasa et ne demande que le respect de la Constitution et du délai constitutionnel.
Par KerK