ACCORD-CADRE : FRANÇOIS MUAMBA INVITÉ À L’AMBASSADE DE SUÈDE POUR UNE ACTIVITÉ SUR LE GENRE

Mercredi 3 février 2016 - 05:55
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La République démocratique du Congo, à travers le coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS), est invitée, à la fin du mois de février, à l’ambassade de Suède pour une collaboration concrète concernant l’aspect genre des engagements souscrits par le Congo-Kinshasa dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. C’est hier mardi 2 février que l’ambassadrice de ce pays européen a fait le déplacement au siège du MNS pour informer officiellement François Muamba de l’organisation de ces assises en faveur de la femme et de la jeune fille congolaise.

A la tête d’une institution d’accompagnement et de supervision de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, François Muamba Tshishimbi dit avoir accueilli avec un plaisir renouvelé l’invitation de la Suède. Le coordonnateur du MNS trouve normal que ce pays du vieux continent manifeste son intérêt à l’avancement ou à la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
" Sur les milliards de dollars américains de financement de la Monusco dont on ne parle jamais, la Suède et le Japon figurent en bonne place des pays qui font des contributions obligatoires ", explique François Muamba, considérant la Suède comme " un partenaire stratégique de la RDC dans bien des domaines".
Pour François Muamba, "quand on parle de la paix, cela ne veut pas dire l’absence de la guerre ". "C’est tout un panel, activité, des réformes… qui sont nécessaires pour rencontrer la paix ". « Et comment imaginez la paix sans l’inclusivité de la femme dans toutes les activités en ce y compris l’ensemble des activités, liées à la décentralisation, au dialogue… ? ", S’interroge le coordonnateur du MNS.
Dans ses explications, François Muamba estime que « l’initiative prise par la Suède tend à se connecter à la matrice des critères de suivi et indicateurs de mise en œuvre. Ceci est une excellente initiative " reconnait le coordonnateur du MNS. Selon lui, " il y a plusieurs aspects qui interviennent pour que la paix soit effective". " On n’a pas le droit de nous permettre d’exclure nos femmes, nos filles ", explique François Muamba, que manifestant son enthousiasme et donnant l’accord de la RDC à ces genres d’initiative.
L’ambassadrice Annika Bendavid affirme que la Suède soutient plusieurs secteurs en RDC. Mais cette fois-ci, l’aspect genre est prioritaire, tant pour le dialogue que pour tout ce qui touche la vie des Congolais. "Nous sommes de grands partenaires de la RDC. Et cette fois-ci, ensemble avec Alertes International qui est aussi notre partenaire, nous nous sommes dits qu’il fallait désormais scruter, creuser, analyser… l’aspect genre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba qui, on le sait, regorge d’autres angles en son sein ", explique la diplomate suédoise au sortir d’un échange de prés d’une heure avec le coordonateur du MNS.
Avant de s’entretenir avec l’ambassadeur de Suède en RDC, François Muamba venait de participer, le 28 janvier dernier, à une rencontre à Addis-Abeba dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord-cadre. Le coordonnateur du MNS, le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda et Denis Kalume représentant le chef de l’Etat ont abordé la question liée à la situation qui prévaut en RDC.

TENUE D’UN FORUM ECONOMIQUE A LA FIN DU MOIS A KINSHASA
François Muamba explique que la partie congolaise est largement revenue sur la neutralisation de toutes les forces négatives à l’Est du pays. Parmi elles, les Adf/Nalu, les ex-M23, des Maï-Maï… il s’est agi aussi de parler du rapatriement sur le sol congolais des ex-éléments rebelles refugiés dans les autres pays voisins de la RDC. Mais, le point le plus important de ces assises du 28 janvier reste l’organisation en RDC du 23 au 24 février prochains d’un forum économique. " La dimension économique est très importante. Dans l’Accord-cadre nous l’appelons le 4ème engagement ", avance François Muamba justifiant le sens de ce forum économique à Kinshasa.
Au cours de ce forum économique, annoncé par le coordonnateur du MNS, " la RDC compte faire appel aux investisseurs publics et privés étrangers et nationaux de pouvoir apporter les fonds, soutenir des projets en RDC mais aussi les projets à caractère transversal ". Mais pour François Muamba, en ce qui concerne les Congolais, le projet-phare c’est la réalisation du projet Inga 3 en cours dans la province du Kongo Central. S’il venait à être réalisé, le site d’Inga aurait une capacité de production de 40.000 MW, soit l’équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération, qui seraient exportés jusqu’en Afrique du Sud, mais aussi vers l’Afrique de l’Ouest voire plus au Nord.
Rachidi MABANDU