Affaire mouvement Filimbi : Le rapport de la commission parlementaire dévoile le mystère !

Vendredi 19 juin 2015 - 11:09

L’affaire des activistes arrêtés, dont ceux du mouvement Filimbi, a été débattue, à l’Assemblée national dans une séance à huis clos. Une trentaine de personnes, parmi lesquelles trois activistes sénégalais et un Burkinabè, avaient été arrêtées le 15 mars dans la capitale de la République démocratique du Congo. C’était lors d’une réunion d’échange sur la bonne gouvernance en Afrique organisée par Filimbi (“Coup de sifflet” en swahili), qui se présente comme un collectif de mouvements d’éducation à la citoyenneté, non-partisan et non -violent.

Les trois Sénégalais étaient membres du mouvement « Yen a marre », qui s’était opposé dans leur pays à la réélection du président Abdou laye Wade, et le Burkinabè membre du “Balai citoyen” ayant pris une part active aux manifestations de Ouagadougou.

Les militants congolais ont été relâchés à l’exception de deux d’entre eux : Fred Bauma, un des meneurs de la Lutte pour le changement (Lucha), basée à Goma (est de la RDC) et Yves Makwambala, webmaître et graphiste de Filimbi.

Les principaux organisateurs congolais de la rencontre du 15 mars ont fui le pays pour l’Europe Selon la mission parlementaire, ils auraient été exfiltrés du pays à bord d’un avion de la Mission des Nations unies en RDC.

Il nous revient d’apprendre à ce propos qu’en ce qui concerne la gestion par Is services publics du dossier des organisateurs des rencontres « Y en Marre », la mission d’information de l‘Assemblée nationale a recommandé au gouvernement de mettre à la disposition des services secrets suffisamment de moyens afin de leur permettre de mener à bien des investigations préalables aux arrestations.

Et de renchérir que la présence des officiers de la Direction générale des Migrations et de l’Agence nationale de Renseignements dans les Ambassades de la République était nécessaire en vue de mieux gérer les dossiers d’octroi de visa d’entrée en RDC.

L’Assemblée nationale qui se veut être l’autorité budgétaire doit mettre les bouchées doubles en vue d’aider les services congolais à disposer des moyens conséquents pour leur permettre d’accomplir avec efficacité la tâche qui leur incombe.

Tout doit être mis en œuvre pour outiller les services en vue de prendre des dispositions préventives pour que ce genre de situation ne se répète plus. Il y va de la sécurité de toute la République.